Préambule

René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).

Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.


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vendredi 27 novembre 2020

 

Grande soirée de Télévision sur l’EAU

« H2O: l'eau, la vie et nous »

 le samedi 28 novembre 2020 de 20h 50 à 23 h 30  

Sur

L’homme finira-t-il par périr de son avidité ? Dans dix ans, nos besoins en eau douce dépasseront de 40 % ce que la terre est en mesure de nous fournir. L’espoir que cessent les spirales de la surexploitation et de la pollution, amplifiées par le réchauffement climatique, s’amenuise de jour en jour. Alarmiste sans s’interdire de mettre en lumière des initiatives...

 

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-         Pour plus d’informations rendez-vous sur le blog de Cathy LAFON, journaliste à « Sud Ouest» :http://maplanete.blogs.sudouest.fr/archive/2020/11/21/television-h2o-l-eau-la-vie-et-nous-une-serie-documentaire-e-1079172.html

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-         L’eau c’est la vie ! :  http://renecapo.blogspot.com/search?q=L%E2%80%99eau%2C+c%E2%80%99est+la+vie+%21

-          

-         Eau du robinet ou eau en bouteille ?   http://renecapo.blogspot.com/search?q=Eau+du+robinet+ou+eau+en+bouteille+%3F

 

-         Le Comité de Vigilance de Biscarrosse avait  évoqué ce problème le 26 avril  2009 à l’occasion d’une conférence-débat « L’eau source de vie »

         

jeudi 5 novembre 2020

 

Pollutions atmosphériques

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Les  troubles neurologiques comme la maladie de Parkinson et d’Alzheimer

sont liés à la pollution de l’air par les particules fines

 Lancet Planetary Health.

 Effets à long terme des (PM 2 • 5) sur les troubles neurologiques dans la population américaine Medicare: une étude de cohorte longitudinale

( Les particules fines sont des particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres. Elles sont désignées sous le terme de PM 2,5 (d'après la terminologie anglaise particulate matter).

Étant données les dimensions réduites de ces particules, elles ne peuvent sédimenter sous l'action unique de la gravité.

Publié le 19 octobre 2020

Résumé

Contexte

De plus en plus de preuves établissent un lien entre les particules fines (PM 2 · 5 ) et la mortalité prématurée, les maladies cardiovasculaires et respiratoires. Cependant, on en sait moins sur l'influence des PM 2 · 5 sur les troubles neurologiques. Nous visions à étudier l'effet d'une exposition à long terme aux PM 2 · 5 sur le développement de la maladie de Parkinson ou d'Alzheimer et des démences associées.

 Méthodes

Nous avons réalisé une étude de cohorte longitudinale dans laquelle nous avons construit une cohorte ouverte à l'échelle nationale basée sur la population comprenant tous les bénéficiaires de Medicare rémunérés à l'acte (âgés de 65 ans ou plus) dans les États-Unis contigus (2000-16) sans aucune exclusion. Nous avons attribué les concentrations de PM 2 · 5 par code postal (c.-à-d. Code postal) en fonction des prévisions annuelles moyennes d'un modèle à haute résolution. Pour tenir compte de notre très vaste ensemble de données, nous avons appliqué des modèles de Poisson équivalents à Cox avec calcul parallèle pour estimer les rapports de risque (HR) pour la première hospitalisation pour la maladie de Parkinson ou la maladie d'Alzheimer et les démences associées, en ajustant les facteurs de confusion potentiels dans les modèles de santé.

Résultats

Entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2016, sur 63 038 019 personnes âgées de 65 ans ou plus au cours de la période d'étude, nous avons identifié 1 · 0 million de cas de maladie de Parkinson et 3 · 4 millions de cas de maladie d'Alzheimer et apparentés. démences basées sur les codes de facturation de diagnostic primaire et secondaire. Pour chaque augmentation de 5 μg / m 3 des concentrations annuelles de PM 2 · 5 , le HR était de 1 · 13 (IC à 95% 1 · 12–1 · 14) pour la première hospitalisation pour la maladie de Parkinson et de 1 · 13 (1 · 12– 1 · 14) pour la première hospitalisation pour la maladie d'Alzheimer et les démences associées. Pour les deux critères de jugement, il y avait de fortes preuves de linéarité à des concentrations de PM 2 · 5 inférieures à 16 μg / m 3 (95e centile des PM 2 · 5 distribution), suivie d'une association en plateau avec des bandes de confiance de plus en plus larges.

Interprétation

Nous apportons la preuve que l'exposition aux PM 2 · 5 annuelles moyennes aux États-Unis est significativement associée à un risque accru de première hospitalisation avec la maladie de Parkinson et la maladie d'Alzheimer et les démences associées. Pour la population américaine vieillissante, l'amélioration de la qualité de l'air pour réduire les concentrations de PM 2 · 5 à des niveaux inférieurs aux normes nationales actuelles pourrait apporter des avantages substantiels pour la santé en réduisant le fardeau des troubles neurologiques.

Le financement

L'Institut des effets sur la santé, l'Institut national des sciences de la santé environnementale, l'Institut national sur le vieillissement et le Centre HERCULES.

 Si vous souhaitez lire la suite de cette étude :

https://www.thelancet.com/journals/lanplh/article/PIIS2542-5196(20)30227-8/fulltext

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 Pour plus d’informations :

En France à Fos-sur-Mer : 

ces particules ultrafines et ultra dangereuses  qu’on ne voyait pas

https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-18-novembre-2017

 Début 2017, une étude révèle qu’il y a deux fois plus de cas de cancers, de diabète et d’asthme à Fos-sur-mer et Port-Saint-Louis du Rhône qu’ailleurs en France

 

mercredi 4 novembre 2020

 Covid19 : Plus jamais ça ?

Yann Wehrling

Ambassadeur à l’environnement

Ce jeudi 29 octobre, la France engageait son second confinement. Le même jour, l’IPBES (le GIEC de la biodiversité) dévoilait son rapport faisant le lien entre la COVID19 et la dégradation grave de la biodiversité.

Le message est clair. Il émane des scientifiques mandatés par l’ONU. Nous ne sommes pas dans des élucubrations d’extrémistes écolos. On est dans le réel : ce que nous faisons à la planète depuis des décennies, nous le payons cher, très cher. La destruction des habitats naturels, notamment la déforestation, est à l’origine de l’apparition de plus de 30 % des nouvelles maladies observées depuis 1960.

Donc non, ce n’est pas parce qu’il y a toujours eu des zoonoses comme la peste, que la COVID19 serait une fatalité dont la survenue n’a pas l’homme pour responsable. Merci aux scientifiques de l’IPBES de dire objectivement ce qu’il faut en penser. Ouvrons les yeux, et ne nous laissons pas entrainer, comme souvent quand il s’agit d’environnement, dans les mêmes refrains : l’environnement se dégrade, ce n’est pas si grave, l’humanité n’y est pour rien, … et donc, ne remettons pas en cause le business as usual.

Bien sûr, pour l’heure, nous sommes dans la gestion de crise : éviter les contaminations et les morts. Soutenir à bout de bras une économie mise à mal par des confinements à répétition. Mais sans tarder, il va nous falloir collectivement penser aux causes. Il est de notre responsabilité de chercher à répondre à l’injonction du « plus jamais ça ».

Préserver la biodiversité, avant même la crise de la COVID, était une nécessité

Une nécessité éthique. De quel droit massacrons-nous méthodiquement toute parcelle de « sauvage » et de nature ? Cette guerre ancestrale livrée par l’humanité à la nature, hostile et dure à notre égard pendant des siècles, nous l’avons gagnée depuis longtemps. Il est temps de faire la paix. Pourrions nous vivre sans nature ? le concevons-nous réellement ? plus d’oiseaux qui chantent ? plus d’insectes, de papillons, de scarabées, de libellules qui écarquillent les yeux des enfants ? plus de dauphins et de baleines qui surgissent des mers ? plus de forêts dans lesquelles se ressourcer ? plus d’émerveillements en croisant un animal sauvage ici ou là ? Une nécessité économique. A force de nous distancer de la nature, les enfants ont oublié qu’un poisson a des nageoires et le dessinent en forme de rectangle jaune (un morceau de poisson pané !). Nous avons oublié ce qu’est la nature : un réservoir colossal de biens et de services gratuits : productivité des cultures, pollinisation des fruits et des légumes, pêche, médicaments, remparts aux inondations, purification et stockage de l’eau, puits de carbone, approvisionnement en oxygène, etc. Et dorénavant, une nécessité sanitaire. 

Relisons un instant, en résumé, ce que les scientifiques onusiens de l’IPBES nous disent :

1,7 million de virus non découverts sont présents dans la faune sauvage. Plus de la moitié pourrait finir par nous infecter. La destruction et la perturbation des milieux naturels par les activités humaines augmentent les contacts entre cette faune sauvage, nos bétails et nous-mêmes. Le changement climatique pousse des espèces à migrer, et avec elles, leurs microbes. d’autres pandémies comme la COVID19 surviendront dans les années à venir si nous ne réagissons pas. Peut-être plus meurtrières, plus couteuses aussi ! les solutions préventives les plus efficaces pour réduire les contacts humains/bétail/faune sauvage résident dans la protection des milieux naturels en offrant à la faune et à la flore un refuge, un espace de tranquillité. En consacrant 30% de la surface terrestre à des aires protégées, nous pourrions répondre à ce besoin. Cela aura un coût. Il est estimé par certains experts à une dépense annuelle et mondiale de 58[1] à 140 milliards de dollars[2]. Mais comparons cela à ce que nous coute d’ores et déjà la COVID19. Pour l’heure, on est dans une fourchette de 8000 à 16000 milliards de dollars. 

Les préconisations des scientifiques seront-elles suffisantes ?

Personne ne le sait. Mais nous devons urgemment les étudier. Deux d’entre elles par exemple, méritent toute notre attention :

Adopter un accord international – tel que proposé par l’IPBES - portant sur la prévention des pandémies avec pour bras armé une plateforme intergouvernementale dont l’objectif sera de prévenir l’émergence des pandémies, surveiller les zones et pratiques à risques, avertir en amont les décideurs, proposer et mettre en œuvre des solutions préventives efficaces. Enjoindre aux conventions et organismes internationaux existants, notamment la CITES, l’OIE, et l’OMS, quitte à les renforcer, de réduire les risques de zoonoses liés au commerce international d’espèces sauvages qui porte sur près d’un quart des vertébrés terrestres.

L’année prochaine, la COP15 dédiée à la biodiversité et la COP26 sur le climat se dérouleront quasiment conjointement à quelques semaines d’intervalle. Profitons-en pour décider à la COP 15 biodiversité de préserver réellement 30% de la planète dont 10% en protection forte. Et à la COP26 climat, renforçons le lien entre l’action climatique et l’action en faveur de la biodiversité. 30% des financements « climat » pourraient aller vers la conservation de la nature. D’autres rendez-vous internationaux majeurs seront des occasions à ne pas manquer : l’Assemblée Générale des Nations Unies pour l’Environnement en 2021, le sommet de la Terre de 2022.

Nous aurons quelques mois avant ces évènements internationaux majeurs pour réfléchir aux solutions à adopter. L’IPBES nous donne une panoplie de réponses possibles.

La question des mois à venir sera donc avant tout celle de la prise de conscience des Etats et des décideurs sur ce lien direct entre la COVID et les atteintes à la biodiversité. Feront-ils, dès lors, des prochains rendez-vous internationaux des lieux pour décider et se mobiliser sur le seul objectif qui compte : « plus jamais ça » ?

 Source : https://www.actu-environnement.com/blogs/yann-wehrling/315/covid19-plus-jamais-ca-433.html