René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).
Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.
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pour vivre en meilleure santé, plaident 600 médecins.
Agence
France-Presse
Publié le 20 février 2020
à 16:20
Verdir les villes permet de
réduire de façon significative le stress et les risques de maladies graves, ont
plaidé jeudi plus de 600 médecins canadiens en appelant le Québec à des investissements
majeurs récurrents.
Un
verdissement «optimal» des villes visant 40% de canopée plutôt que les 10 à 20%
actuels pourrait ainsi réduire de 9% le risque de maladies cardiovasculaires, a
dit Alain Poirier, médecin spécialiste en santé publique lors d'une
conférence de presse à Montréal.
Le
verdissement entraînerait aussi une diminution des cas d'asthme, d'autisme,
ainsi que des risques de diabète, d'hypertension artérielle, d'embonpoint ou
d'obésité et des cas de mortalité respiratoire ou des suites de cancers, a-t-il
ajouté.
«Les coûts annuels de ces
maladies au Québec ont été estimés à plus de 26 milliards de dollars»,a précisé
Jérôme Dupras, professeur en économie écologique à l'Université du
Québec.
«La
prévention - même très partielle - de ces maladies par un verdissement efficace
présente un potentiel énorme d'économies en coûts de santé, chaque année», a
ajouté
M. Dupras,
également bassiste des Cowboys Fringants.
Les
arbres en ville permettent de retenir le carbone, lutter contre les îlots de
chaleur, filtrer les polluants atmosphériques et les particules fines d'ozone,
tandis que leurs réseaux racinaires contrôlent les eaux de ruissellement, a
énuméré M. Dupras.
Les
médecins et 600 autres professionnels de la santé du Québec et plus de 45 partenaires,
dont des universités et des villes, demandent au gouvernement du Québec de
consacrer chaque année 1% du budget dédié aux infrastructures publiques à la
plantation d'arbres, soit 170 millions de dollars par an.
Le
ministère de la Santé du Québec accapare actuellement 50% du budget de la
province francophone, les soins monopolisant 98% des dépenses, a souligné le Dr
Poirier.
En 2014, la banque canadienne TD
a estimé à 58 milliards de dollars les «services intangibles» rendus par les
arbres dans quatre villes au pays ( Vancouver, Toronto, Montréal et Halifax
).
«Les
changements climatiques sont une menace à la santé, et sont à l'origine d'un
dangereux réchauffement de nos villes», a rappelé Claudel Pétrin-Desrosiers,
présidente de l'Association québécoise des médecins en environnement (AQME).
Les arbres urbains «captent jusqu'à 24% des polluants
atmosphériques, responsables de 3800 décès par année au Québec», a-t-elle
souligné
Bientôt à Biscarrosse, une
conférence-débat organisée par le Comité de Vigilance Environnement de
Biscarrosse sur « l’arbre dans la ville »
le samedi
18 avril 2020 à l’Arcanson
lundi 17 février 2020
Réimplanter
des haies le long des chemins et des champs
Dire que les populations
d’insectes, d’oiseaux et de petits mammifères s’effondrent est devenu un lieu
commun depuis quelques années. Les rapports et statistiques s’accumulent et
énoncent des chiffres tous plus alarmants que les autres.
Il existe une solution simple et esthétique pour lutter localement
contre la disparition de la faune, et ce sans évoquer la lutte contre les
pesticides qui fera l’objet d’un article ultérieur, et ainsi restaurer une continuité
écologique terrestre : les haies.
Les avantages méconnus des haies
On estime que 70% des haies existantes en France dans les années
50 ont été détruites, soit 1.4 million de kilomètres, essentiellement pour
supprimer les bocages et instaurer des grandes parcelles agricoles unifiées
idéales pour la monoculture. C’est ce phgénomène de destruction qui est
responsable de l’érosion que subissent les sols agricoles exploités intensivement,
ainsi que de la disparition de la faune, qui n’a plus d’habitat pour subsister
dans ces plaines.
Mais il ne faut pas pour autant se décider à replanter n’importe
quelles haies non plus. La France ne s’est pas encore remise du fléau des haies
de résineux, types thuyas, qui acidifient les sols et empoisonnent les
animaux, et qui cassent les corridors écologiques dans les lotissements où ils
sont massivement répandus. Cette haie doit être feuillue, c’est à dire vivante,
évolutive et donc soumise aux cycles saisonniers.
Pour énoncer les qualités de la haie, je vais reprendre les
avantages que mes amis du blog défi-écologique ont déjà rassemblés
§
§Elle sert de brise-vent.
§
§Elle vous fournira, si vous optez pour des
fruitiers, toute une gamme de fruits, qui contribueront à la résilience
alimentaire du territoire.
§
§La haie champêtre abritera nombre
d’insectes en fonction de ses différentes périodes de fleurissement, mais aussi
en fonction des abris qu’elle pourra leur fournir sans compter ceux qui se
nourrissent de bois mort (dits « saproxyliques »).
§
§Elle permettra aussi à l’avifaune de s’y
réfugier, de nicher et de s’y nourrir.
§
§Comme pour les oiseaux et les insectes,
tout le cortège de la petite faune saura tirer parti d’un tel milieu (pensez à
laisser des ouvertures dans vos grillages pour laisser passer les
hérissons !)
§
§La haie champêtre fleurit. Elle fleurit au
printemps oui, mais peut fleurir en été tout comme en automne aussi. Si on
rajoute à cela taille et forme des feuilles autant que tout le panel de tons
incroyables entre variétés et saisons, et vous avez rapidement un tableau qui
évolue tout au long de l’année.
§
§Elle consommera les nitrates, dont les
arbres et arbustes ont besoin pour croître, et dépolluera ou limitera la
pollution des sols et des cours d’eau.
§
§Un sol protégé du lessivage par une haie
champêtre et, de fait donc, riche en humus aussi, abritera une foule de
micro-organismes décomposeurs améliorant la qualité du sol et rendant de
nombreux services écosystémiques (notamment celui de décomposer tout ou partie
des produits chimiques tels que les pesticides et herbicides).
§
§Elle produira de l’humus, à partir de ses
feuilles et autres déchets tombés au sol, ce qui l’enrichira.
§
§Vous pourrez ainsi également broyer les
résidus de taille et les utiliser comme bois raméal fragmenté,
simple paillage pour votre potager et vos bordures de fleurs ou pour alimenter votre compost.
§
§Dans les régions à fortes chaleurs elle
peut être réfléchie de manière à produire l’ombre telle qu’on la souhaite en
fonction de son orientation et de sa hauteur.
§
§Parce que planter une haie avec vos
enfants est un excellent moyen de les amener à prendre conscience du rythme
auquel fonctionne la nature et plus particulièrement la lenteur (relative) à
laquelle se développent les plantes arbustives.
§
§La haie champêtre participera du drainage
des eaux de pluie qui s’infiltrent alors plus facilement dans le sol en suivant
son système racinaire, limitant du même coup l’érosion des sols.
§
§Parce qu’il est aussi possible de penser sa
haie dans le cadre des problématiques locales de protection des espèces
(oiseaux, insectes, etc. en danger), la haie peut permettre à tout un chacun de
participer à la conservation d’espèces dont les effectifs sont
faibles
§
§Elle facilite l’intégration paysagère des
bâtiments d’exploitations agricoles.
Dans le cadre de la stratégie de
résilience alimentaire que nous développerons dans les articles de la catégorie alimentation,
l’implantation de haies se révélera très vite un allié précieux pour les
parcelles maraichères que la ville sera amenée à créer, tant par leur pouvoir
protecteur que par leurs capacité de régénération et d’entretien des sols près
desquels elles sont placées.
La méthode clé pour
implanter des haies sur son territoire
Et pour les planter, les maires
disposent d’un gros avantage : le PLU.
En effet, en instaurant un emplacement réservé dans
ce document de planification urbaine, de manière à définir des parties du
territoire servant l’intérêt général, notamment via la création d’espaces
verts, la mairie y empêchera toute construction non compatible avec le projet
prévu. Ensuite pour l’acquérir, 3 possibilités s’offrent
à la collectivité
§Préempter le terrain lors de sa
mise en vente par le propriétaire
§Attendre que le propriétaire se
décide à user de son droit de délaissement pour l’acquérir à moindre coût
§Proposer un rachat du terrain à
l’amiable
C’est
la méthode choisie par la commune de Laubach (320 habitants), dans le Bas-Rhin
qui, malgré ses faibles moyens, à fait de la réimplantation de haies sa
priorité en les consacrant dans son PLU, ce qui leur a permis d’acquérir suffisamment d’espace pour
planter 500m linéaires de haies champêtres le long des chemins de la commune.
Et, poursuivant cette optique, des haies et arbres ont également été plantés dans la cour de l’école
élémentaire dans le cadre d’une démarche de pédagogie active
inspirée par la méthode Montessori.
Financièrement, cette opération
ne revient pas très cher. Pour 500 m de longueur, en se donnant une bande de
deux mètres de large, on peut estimer le coût de l’acquisition foncière, tous
frais inclus, à 10 000 € environ. Avec l’achat des arbustes et du matériel qui
va avec, au total, on peut doubler ce montant. Soit 20 000 € pour reverdir les
routes et les champs.
En Alsace, c’est l’association Haies
Vives d’Alsace qui est la référence pour accompagner les
projets, conseiller sur les espèces et créer des animations sur mesure.
Outre les haies vivantes, vous
pouvez également opter pour deux autres solutions susceptibles de favoriser la
biodiversité sur votre territoire, le long des chemins, des rivières ou des
champs.
§le plessage, c’est à dire la constitution d’une haie tressée avec de
l’osier ou d’autres essences, qui s’entremêleront naturellement au fil des
années, constituant une haie vivante capable de maintenir des talus ou des
berges, mais aussi d’abriter et nourrir la biodiversité, comme évoqué plus
haut.
§La création de tas
de bois mort et de branches, éventuellement maintenus par
des piquets. Ce tas, pour peu qu’il soit entassé avec soin, pourra agrémenter
les parcs et friches sans demander beaucoup d’effort, tout en offrant les mêmes
avantages qu’une haie vivante.
§
Les haies offrent ainsi une
palette d’avantages pour la transition écologique de votre territoire, puisque
outre leur rôle dans la préservation de la biodiversité, elles contribuent à la
résilience alimentaire, à l’éducation, voire à l’animation des habitants dans
la vie de votre commune. Un mur végétal qui créé des ponts vers un avenir
radieux en somme.
Cadre
de la fonction publique territoriale spécialisé en protection de
l’environnement. Mélange droit public, transition écologique et tasses de
café pour créer un blog concret sur la transition des territoires.