Actualités liées au Wharf
- Biscarrosse : pollution inexpliquée au wharf au sud du bassin d'Arcachon
http://www.sudouest.fr/2012/11/30/biscarrosse-pollution-inexpliquee-au-wharf-894951-3307.php
30 aout 2008 -
LE WHARF exclu de NATURA 2000 Mer
Le 29 08 2008 , date de l’annonce faite par le Sud Ouest Bassin de l’envoi par le ministre de l’Ecologie du périmètre proposé pour « Natura 2000 mer » à la commission européenne de Bruxelles.
A la demande de l’ensemble des élus du Bassin d’Arcachon, Le Wharf de La Salie a été exclu du périmètre NATURA 2000 Mer
Alors que ce Wharf concentre et rejette depuis 1974 à 400 M du rivage de la plage de La Salie, à l’entrée du Bassin d’Arcachon, près du Banc d’Arguin :
70 000 m3 d’effluents urbains et Industriels par jour.
6 heures à marée descendante pour les plages de Biscarrosse et 6 h de marée montante pour les huitres du banc d’Arguin et les moules situées à proximité.
Le motif ? : Il n’y aurait pas de biodiversité !
Il suffit d’aller questionner les clubs de plongée du Bassin, ils vous parleront très volontiers de l’amphibie qui est resté coulé depuis 1971 au droit du Wharf, suite au premier fiasco financier et technique du SIBA.
Cet amphibie était prévue pour fixer sur des fonds sablonneux et mouvants une canalisation prévue pour rejeter à 4 kms 500 au large de La plage de La Salie les effluents urbains et industriels du Bassin d’Arcachon sans aucun traitement…. Le résultat de cette malheureuse initiative : 1 KM 500 de canalisation échouée sur les plages de Biscarrosse.
L’amphibie est depuis devenu un récif sous marin artificiel très fréquenté par la faune marine, c’est-a-dire riche en biodiversité.
Bien entendu, la faune marine sur le Bassin d’Arcachon est en voie de régression tout le monde le dit, tout le monde le sait... les raisons sont multiples : la surpêche dénoncée par SCAPHPRO est une des raisons, mais pas la seule, certainement que les rejets du Wharf ont également un impact écologique sur le phytoplancton et la faune marine. Raison de plus pour faire l’objet d’une surveillance scientifique accrue.
Faut-il rappeler que cette zone de la plage de La Salie avant le Wharf, était d’une très grande richesse en biodiversité. Tous les pêcheurs de bord de mer le diront. Il y avait une très grande variété en coquillages : lavagnons (Donax vitatus). couteau (Solen ensis), coques, vernis et bien d’autres coquillages.
C’est également un lieu de passage pour la migration d’une très grande variété de poissons qui viennent dans le Bassin d’Arcachon, véritable vivier et lieu de reproduction pour frayer et se reproduire… tel que le griset, la daurade, le lançon, l’éperlan, la sole, le turbot, le bar, le coustut, le maquereau, la sardine, l’anguille, l’orphie, la raie, le congre, le poulpe, la seiche, l’encornet et bien d’autres espèces…. (Rappel en P.J )
C’est cette zone que l’ensemble des élus du Bassin d’Arcachon ont considéré forts de leurs connaissances qu’il n’y avait de biodiversité.
On fait tout crever (bientôt ce sera, après les huîtres : les poissons et les baigneurs), puis le plus naturellement du monde, on chante qu'il n'y a pas à cet endroit (ils devraient surtout dire "plus de") de biodiversité à protéger !
Le fait pour les élus du Bassin d’Arcachon d’exclure Le Wharf de La Salie de la NARURA 2000 mer est avant tout une faute écologique.
Le Comité de Vigilance avec le Collectif aquitain Contre les rejets en mer et les ostréiculteurs prendra les initiatives qui s’imposent pour réagir contre cette décision.
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HISTORIQUE DU WHARF DE LA SALIE
Le Bassin d’ Arcachon et ses effluents…
Avant la construction du réseau d’ assainissement du Bassin d’ Arcachon les communes[Lège Cap-Ferret, Arès, Andernos, Lanton, Biganos, Audenge, Gujan-Mestras, La Teste de Buch, Arcachon] du Bassin rejètent leurs eaux usées dans l’ océan ??? chacune de leur coté et sans traitement. La papeterie de Facture évacue directement ses effluents industriels dans le Bassin d’ Arcachon, via la Leyre.
En 1964 : Création d’ un syndicat ayant pour vocation de construire et d’ exploiter un réseau d’ eaux usées d’ origine urbaine et industrielle. Nom : SIACRIBA, puis SIBA
En 1967 : Début des travaux des réseaux d’ eaux usées d’ origine urbaine et industrielle. Construction d’ un collecteur général d’ une longueur 65 kms, fonctionnant soit gravitairement, soit en pression, le refoulement est assuré par plusieurs stations de refoulement. (le diamètre augmente de 300 mm pour finir 1500 mm.)
Après 1971 : Les premiers rejets en mer devaient avoir lieu, sans aucun traitement par l’ intermédiaire d’ une canalisation ensouillée de 4500 M. Ce projet utopique échoua lamentablement en laissant derrière lui au fond de l’ océan 1500 m de tuyau, que l’ on retrouvera en partie à Biscarrosse-plage ( déjà le courant NORD-SUD… ) et un engin amphibie, toujours échoué qui sert de « récif sous marin artificiel » et de lieu de pêche pour les plaisanciers.
Le 4 Janvier 1971 : Les effluents industriels de SMURFIT, sont rejetés du haut de la dune de la plage de la Salie, directement sur le sable, provoquant une étendue de mousse recouvrant les plages à perte de vue. ( voir photos )
En Juin 1971 : Un émissaire provisoire de 400 m fut mis en service
En 1972 : Le « Comité Interministériel d’ Action pour la Nature et l’ Environnement » imposa la construction de stations d’ épuration. Les effluents urbains et industriels devraient donc subir un traitement primaire avant d’ etre évacués.
Le 16 Janvier 1973 : La solution de l’ émissaire court sur pilotis fut finalement adoptée par la réunion interministérielle. Elle impose le traitement primaire des effluents dès lors que le rejet à 800 m ne garanti pas une dilution et un assainissement suffisant pour le milieu marin. C’ est ainsi que fut pris la décision de créer « Le Wharf de la Salie » (Notons qu’ un Wharf au sens littoral est un appontement perpendiculaire à la rive auquel les navires peuvent accoster des deux cotés). Le Wharf de la Salie est situé dans la commune de la Teste-de-Buch, sur la plage de la Salie Sud.
En 1974 : Réalisation d’ un émissaire au Sud de la plage de la Salie. Il s’ agit d’ une construction métallique sur pilotis de 792 m de long avec possibilité de prolongement…
RESEAU URBAIN
COLLECTEUR PRINCIPAL | 65 km diamètre de 300 mm à 1500 mm (1) |
RESEAUX SECONDAIRES | 857 km |
STATIONS DE POMPAGE | 373 |
Service Assainissement | 59 000 abonnés soit 98 % de desservis |
Entre fin 1999 ET DEBUT 2003 :
Le SIBA entreprend un gros chantier pour réhabiliter la portion gravitaire du « Collecteur SUD », rongée sur la voûte supérieure depuis de nombreuses années sur une longueur de 5 982 m. L’ opération consiste à poser sur les conduites d’ origine un chemisage intérieur constitué de tuyaux de 6 m de long et 1,20 m de diamètre.
Coût | 16 121 000 euros |
Remarques concernant ce chantier :
il serait important de savoir si la nappe phréatique n’ a pas été polluée le long de la portion gravitaire ?
comme se fait-il que les effluents après traitement soient aussi corrosifs ? Le P.H est-il respecté ? ( voir photo )
ces dégradations du réseau ont été constatées depuis 1980. ? 18 ans pour réagir ?
en 1987 une plainte a été déposée contre la société qui avait installé ces conduites. Que devient l’ instruction ? Qui paie ?
Une des caractéristiques de ces stations d’ épuration est que le réseau de collecte des eaux usées est en mode séparatif. Cela signifie que les eaux usées sont séparées des eaux pluviales, ce qui évite à la station d’ épuration de recevoir des volumes d’ eau trop important par temps de pluie et donc de déborder.
AUTORISATIONS - ARRETES
DE 1976 à 1991, aucun arrêté n’ a autorisé les rejets.
Le 8 août 1991, un arrêté préfectoral donne l’ autorisation « d’ établir un dispositif de rejet en mer » Il impose :
des conditions techniques à l’ utilisation de l’ ouvrage.
un flux de pollution maximum pour une durée de 24 h qui est de 8800 kg pour les matières en suspension ( MES )
de 25 000 kg pour la demande chimique en oxygène ( DBO )
un débit maximum instantané de 12 000 M3 par heure
un débit maximum moyen de 16 000 M3 pour 2 heures ( soit 8000/ H)
un débit de 110 000 M3 pour 24 heures soit une moyenne de 4600 M3/H.
la concentration de l’ effluent doit etre inférieur ou égale, en moyenne sur 24 h, à 80 mg/l pour les MES et 250 mg/l pour la DBO.
La température doit etre inférieure à 30° C ( 35° en période estivale du 1 juin au 30 septembre)
Le « PH » doit etre compris entre 5,5 et 9,5 dans le panache.
l’ effluent ne doit pas avoir une couleur de nature à provoquer une coloration visible du milieu récepteur. (Voir photo )
Il ne doit pas contenir de substances capables d’ entraîner la destruction du poisson après mélange avec les eaux réceptrices à 50 m du point de rejet. Le SIBA effectue un contrôle :
de l’ effluent tout d’ abord, avec la mesure des volumes rejetés de façon continu au niveau au niveau de la dernière station de relevage et de la sortie de la station d’ épuration de Cazaux :
des analyses mensuelles physico-chimique (MES,DBO..)
bactériologiques ( coliformes )
analyses dans le panache de l’ effluent (de type bactériologique et d’ une périodicité mensuelle)
suivi du champ proche avec des prélèvements : 2 points à 200 m et 400 m au nord du Wharf, ainsi que 5 points au Sud de la plage, espacés de 200 m.
Les analyses sont de type physico-chimiques et bactériologiques avec une périodicité trimestrielle, sauf durant la période estival ou la périodicité est hebdomadaire pour les analyses bactériologiques.
Suivi du champ lointain avec des points de prélèvements :
A terre, à Biscarrosse plage , au petit Nice ; au Cap Ferret (La torchère),
En mer, à 4 km au large des passes du Bassin d’ Arcachon et à 4 km au large de Biscarrosse.
Les analyses sont les mêmes que pour le champ proche et la périodicité est trimestrielle.
Le 31 décembre 1999 : Date d’ expiration de l’ arrêté, son renouvellement devait s’ effectuer au moins six mois avant la date d’ expiration de l’ autorisation par le permissionnaire, par écrit, à l’ administration compétente en indiquant la durée pour laquelle il désirait renouveler cette autorisation. Nota : Même si les délais de renouvellement n’ ont pas été respectés, l’ autorisation a finalement été prolongée jusqu’ au 31 décembre 2001.
Le 23 Novembre 1994 : le Bassin d’ Arcachon a été classé en « Zone sensible » par un arrêté ministériel. Le 22 décembre 1994 un arrêté fixe des normes de rejet pour les stations d’ épuration, obligeant le SIBA a procédé à l’ étude et aux travaux de mise conformité.
Le 27 Février 1998 : Un arrêté préfectoral porte délimitation de l’ agglomération des communes du Bassin d’ Arcachon.
Le 21 Septembre 2000 : Un arrêté préfectoral proroge la durée de cette autorisation jusqu’ au 30 décembre 2001
Le 19 décembre 2000 : Un arrêté préfectoral du 19 décembre impose une réduction des substances polluantes de l’ agglomération du Bassin d’Arcachon.
Le 31 décembre 2001 : Date d’ expiration de l’ autorisation de rejets
Le 12 juillet 2002 : Un arrêté préfectoral met en demeure le SIBA :
de déposer un dossier de demande d’ autorisation avant le 31 décembre 2002
de mettre en conformité les systèmes d’ assainissement avant le 31 décembre 2005
de fournir avant le 31 décembre 2002 une nouvelle convention de raccordement du rejet de la papeterie SMURFIT.
ETUDE DE COURANTOLOGIE
Etude SOGREAH Octobre 1991 : Sur le rejet en mer par l’ intermédiaire du Wharf de la Salie des Effluents Traités Industriels et Urbains.
Conclusion : « il apparaît donc que pour la situation 1991, la tache(nappe) se situe plus prés du littoral et stagne entre le Wharf de la Salie et la pointe d’ Arcachon… Au bilan, il faut donc s’ attendre pour la situation 1991 à une dégradation des eaux le long du littoral entre la pointe d’ Arcachon et au Sud de la passe Sud. »
Etude IFREMER en juillet 1997, d’ une modélisation de la dispersion des effluents rejetés au Wharf de la Salie.
Etude SOGREAH 27 11136 de janvier 2003 « modulation numérique de la dispersion des rejets en mer : Wharf de la Salie ».
Le commissaire enquêteur s’ étonne de voir s’ implanter des cultures ostréicoles sur le Banc d’ Arguin à proximité du Wharf…
AUTRE ETUDES….
Etude bio-sédimentaire de l’ Institut Universitaire de Bordeaux 1 a été effectuée en 1974..
Etude micro-biologique menée par le laboratoire de Microbiologie de l’ Université de Bordeaux 1 en 1975-1976
Etude « Modèle alternatif au traitement des eaux usées par le milieu marin », soutenu par le Conseil régional d’ Aquitaine, a été réalisé en 2000 par l’ Institut du PIN,le Laboratoire de physico Toxico chimie des systèmes naturels de l’ Université de Bordeaux 1 et SMURFIT.
Pourquoi le Wharf de la Salie pose problème
le choix de son emplacement : à la limite du département des Landes, dans un courant Nord-Sud. ( On va rejeter chez le voisin ses propres déchets )
Sa distance par rapport à la plage, on passe de 4 500 m (1er projet) à
800 m Actuellement du fait de son ensablement il se déverse dans la zone de baignade à moins 300 M) (1)
Plus d’un milliard de m3 d’effluents ont été déversé sans traitement biologique depuis 1974 à deux pas du rivage.
Les stations construite de 1977 à 1988 sont physico-chimiques , sans traitement biologique ( l’ Océan n’ a pas un pouvoir d’ épuration,)
L’ auto surveillance pratiquée par le SIBA est mise en cause. Celui-ci dispose d’ une ligne budgétaire pour payer un laboratoire de bordeaux ( I.E.EB ) pour lui demander si ses rejets sont conformes aux normes en vigueur. La ville de Biscarrosse à pris l’initiative de prendre le même laboratoire pour lui faire dire qu’ en septembre 2000 nous avions un taux de coliformes fécaux 100 fois supérieur à celui annoncé par le SIBA pour la même période.
pour Biscarrosse 4 300 000 coliformes fécaux
pour le SIBA 43 000 coliformes fécaux
Le manque de transparence au niveau de l’ information. Ex : le panneau à l’ entrée de la plage de la salie Avant Mai 2001 : « Baignade pour fort courant de Baine » Après Mai 2001 : les courants de Baine ont disparu…à la place, on peut lire : « Baignade interdite-Ramassage des coquillages interdit- pêche interdite »
Le dimensionnement insuffisant des stations d ‘ épuration au vue de l’ évolution démographique du Bassin d’ Arcachon et des conséquences de la saison estivale la capacité de traitement des 3 stations d’ épuration est sous évalué par rapport à la population du bassin d’ Arcachon l’ Eté.
Les travaux d’ extension prévoient pour atteindre l’ horizon 2007 :
la suppression de la station d’ épuration de Gujan-Mestra sans expliquer pourquoi.
l’ extension de la station d’épuration de la Teste-de-Buch pour porter sa capacité de 70 000 habitants à 150 000 habitants.
l’ extension de la station d’ épuration de Biganos pour porter sa capacité de 100 000 habitants à 135 000 habitants.
il faut peut-être faire une pétition pour les obliger à nettoyer ou améliorer ou arrêter je ne sais...
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