L'avenir de l'eau
Ce problème de la
préservation des nappes phréatiques et de la qualité de l’eau potable n’est pas
pour demain…il est déjà d’actualité.Bien entendu,
nous sommes tous individuellement concernés.
Merci à
l’ « Agence de l’Eau - Artois Picardie » pour cette
excellente documentation.
René Capo
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L'avenir de l'eau
Les nappes phréatiques
La nappe phréatique (on
l’appelle aussi nappe aquifère) est une réserve d’eau qui se trouve sous la
surface de la terre au-dessus d’une poche de terre imperméable.
La terre est recouverte à 70%
par l’eau, mais cette eau est en grande partie salée et donc impropre à la
consommation.
Seule l’eau douce, notamment
présente dans les rivières et les lacs peut être consommée par l’homme.
Environ 95 % de l’eau douce est stockée dans les nappes aquifères. Une grande partie de l’eau que nous consommons est donc issue de ces nappes (entre 25 et 40%).
Les nappes phréatiques sont le
plus gros réservoir d’eau potable de notre planète !
Elle est alimentée par les
infiltrations d’eau de pluie.
L’eau de pluie emporte avec
elle des molécules de terre, de sels minéraux, d’engrais ou de produits
chimiques répandus sur le sol.
Parfois, elle trouve une sortie
en contrebas et devient source.
L’homme puise l’eau de la nappe
phréatique pour s’alimenter en eau.
Sache également qu’au niveau de
notre région, la nature nous a fait un cadeau car 96 % de l’eau que l’on
consomme pour nos différents usages provient de la nappe.
Cette eau est de très bonne
qualité car elle est protégée par une couche d’argile qui sert de filtre.
Mais ce n’est pas une raison
pour gaspiller l’eau, bien au contraire.
En fonction des couches qui la
structurent, il est possible de classer les nappes en trois catégories :
Libres : le niveau de l’eau peut y varier sans
être bloquée par d’autres couches imperméable.
Captives : ce genre de nappe est capturée par
des couches de terre. En perçant une nappe captive, l’eau remonte jusqu’à la
surface et peut même jaillir de la terre : c’est le phénomène
d’artésianisme. Les nappes captives sont peu nombreuses mais souvent mieux
protégées des pollutions.
Semi captives : les parois de la nappe sont
alors semi-perméables
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Il est important de distinguer
deux types de nappes phréatiques :
Celles qui se rechargent régulièrement en eau, par exemple avec la
pluie
D’autres, plus anciennes et plus profondes, dites
« fossiles » ou encore « paléohybriques » qui ne se
renouvellent plus.
Le débit de l’eau n’est donc
pas infini. L’estimation de la quantité
d’eau par habitant diminue au fur et à mesure que la population (et ses
besoins) grandit.
Dans de nombreuses régions du
globe, nous pompons les nappes phréatiques plus rapidement qu’elles ne se
rechargent. Le tableau de bord du Sdage Loire Bretagne 2000, nous dit en effet
que la pression des prélèvements sur certaines nappes phréatique « est
déjà forte alors que leur réalimentation est très lente ».
De plus, la nappe phréatique
est la nappe la plus exposée à la pollution en provenance de la surface.
La pollution de la nappe
phréatique
L’agriculture représente une
double menace pour les nappes phréatiques :
Elle entraîne une multiplication des pompages pour répondre à ses
besoins en eau toujours grandissants.
Elle utilise de nombreux engrais et pesticides que les eaux de
pluie vont emmener dans les réservoirs souterrains. L’eau peut mettre beaucoup
de temps à se renouveler à cause d’une pollution persistante. Ce genre de
traitement peut entraîner l’abandon des nappes.
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Bien que la pollution soit en
grande partie d’origine agricole, elle provient aussi des industries.
Les nappes phréatiques doivent
en effet parfois supporter les fuites d’ordures industrielles, la contamination
des sols, les retombées atmosphériques des fumées …
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Les nappes en bordure du
littoral sont particulièrement sensibles au risque de pollution saline. Ce
phénomène est aussi appelé « biseau salé » ou « invasion
marine ».
Il se produit lorsque le niveau
de la nappe descend trop bas, les écoulements d’eau s’inversent (de la mer à la
terre, et non de la terre à la mer). Ceci entraîne l’eau salée à l’intérieur
des nappes d’eau douce, la pollution est alors très souvent irréversible.
Cette baisse du niveau de la
nappe phréatique souvent due à un forage excessif, parfois sur une courte
période de l’année durant la saison touristique (qui nécessite plus d’eau pour
la consommation et les activités comme la piscine ou le golf). L’eau de mer
vient alors combler le « trou » que l’eau douce – surconsommée – a
laissé.
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Toi aussi, dans ta vie de tous
les jours, tu peux polluer la nappe phréatique si tu ne fais pas attention (par
exemple quand tu jardines avec des produits nocifs pour l’environnement). Il
est possible de diminuer ta consommation d’eau ou d’adopter des gestes qui te
permettront d’éviter de la polluer.
Des astuces pour protéger l’eau
sont disponible dans la rubrique « mes éco-gestes pour l’eau »
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L’épuisement des nappes
Suivant les nappes, les volumes
soutirés par année (par les exploitations) sont de l’ordre de 1 à 10 % de
leur débit naturel mais, dans certains cas, ce pourcentage peut atteindre
50 %, voire 100 % !
Le risque de surexploitation
Les agences réalisent un suivi
piézométrique et les résultats sont parfois préoccupants.
Autour de Lille par exemple, la
nappe carbonifère baisse en moyenne de 1 mètre par an et aurait perdu 60 mètres
depuis le début des mesures en 1950.
Selon l’article L 211-3 du code
de l’environnement, l’état de l’eau doit être vérifié aux endroits ou les
risques de prélèvement excessifs sont les plus importants, en cas de problème,
l’autorité administrative peut prendre les mesures nécessaires :
« L’autorité
administrative peut prendre des mesures de limitation ou de suspension
provisoire des usages de l’eau, pour faire face à une menace ou aux
conséquences d’accidents, de sécheresse, d’inondations ou à un risque de
pénurie »
La surexploitation ou
l’utilisation intensive, dépassant les capacités de renouvellement de l’eau
peut entraîner un assèchement progressif et à terme, un abandon des captages.
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Protéger les nappes
L’enfouissement de substances
polluantes
Une nappe phréatique peut aussi
se dégrader par l’enfouissement de substances polluantes. Prévenir l’intensité
de l’infiltration de ces substances dans les sols diminue la pollution de la
nappe phréatique.
La nature des terrains n’est
pas toujours prise en compte lors de l’enfouissement de déchets, alors que
c’est l’élément qui décidera de la pollution de la nappe phréatique.
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Dans des matériaux poreux comme
les sables, les substances polluantes se dispersent sur un grand périmètre.
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L’enfouissement dans de
l’argile est moins risquée car c’est une matière imperméable qui va permettre
d’éviter au contaminant de se rependre dans les sols.
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Pour protéger les nappes, il
faut donc réduire autant que possible les pollutions diffuses ou au moins de
limiter les flux accédant aux nappes à des seuils tolérables.
Certains experts conseillent
même la création de parcs naturels hydrogéologiques. Ce sont de grands espaces
de terres qui serviraient à préserver les nappes d’eau de bonne qualité. Toute
activité polluante y serait interdite.
Une gestion plus responsable de
la pollution, permettrait de réduire la contamination des nappes et donc,
d’augmenter la qualité de l’eau tout en diminuant ses besoins en traitement. Il
est important de connaître les conséquences de nos actions afin de limiter
notre impact négatif sur la planète.
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Que nous réserve
l’avenir ?
Mais la surpopulation, à la pollution et le réchauffement
climatique nous pousse à nous inquiéter pour l’avenir de l’Homme et de sa
planète.
De nombreux experts craignent
que n’éclate une véritable « guerre de l’eau » entre des pays
frontaliers qui se la partagent (comme par exemple, entre la France et la
Belgique).
Le thème de la journée mondiale 2009 « les eaux
transfrontalières » évoque ce problème et la nécessité de le gérer
ensemble.
Le réchauffement climatique
pourrait quand à lui être l’une des principales menaces de la survie de
l’espèce humaine à cause des conséquences qu’il produit sur les réserves d’eau
douce.
Par exemple, la montée du
niveau de la mer pourrait contaminer de plus en plus de nappes phréatiques par
la pollution saline.
La pluie devrait de moins en
moins tomber ce qui entraînerait une diminution du niveau des cours d’eau et
des nappes phréatiques.
En ce moment en France, la
situation de certaines régions s’aggrave, en voici quelques exemples :
Une trop forte présence de nitrate dans les nappes phréatique
bretonnes entraîne une prolifération d’algues vertes et donc la pollution de
nombreux points d’eau.
Quatre départements de l’Ile-de-France sont touchés par la
sécheresse malgré les précipitations. Il faudrait 3 à 6 mois de pluies
soutenues pour que les nappes phréatiques retrouvent un niveau normal
Dans le Sud-est, les nappes phréatiques sont épuisées.
L’arrosage des golfs, des jardins et le remplissage des piscines a été interdit
par la préfecture.
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L’eau des nappes phréatiques
nous apporte toute la ressource en eau dont nous avons besoins pour vivre. Mais
il faut nous rappeler que ce n’est vrai que dans certaines régions du monde.
Comme nous l’avons évoqué, certains pays manquent cruellement d’eau ce qui
entraîne de grave problème de santé et d’hygiène chez la population.
Si nous n’y prenons pas garde,
les nappes phréatiques peuvent se vider peu à peu et finir par s’assécher totalement.
Les pays qui n’avaient pas de problèmes en
rencontrent aujourd’hui. Il faut prendre cela très au sérieux afin de ne pas
détruire les atouts de notre environnement indispensables a la survie de
l’espèce humaine.
Source :
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