Par Christian Esplandiu
C’est dans le cadre de la journée mondiale des zones humides que plusieurs associations de protection de la nature ont organisé, vendredi 9 février, une conférence-débat consacrée aux pollutions des eaux du bassin d’Arcachon, à Andernos-les-Bains. Le sujet, toujours d’actualité, a attiré près d’une centaine de personnes.
stinée à l’alimentation humaine.
Un « lobby décomplexé du tourisme »
« Nous consommons plus d’eau qu’il ne serait souhaitable, d’autant que sa disponibilité pourrait avec le réchauffement climatique baisser de 20 à 30 % dans les années à venir », dit-il. Pression foncière et politique d’urbanisme sont montrées du doigt. Puis René Capo, qui longtemps présida le comité de suivi idoine, a rappelé, l’histoire du Wharf de la Salie et de l’évacuation des eaux usées.
L’ostréiculteur Thierry Lafon qui se présente comme « un paysan de la mer » a ensuite apporté un regard caustique sur la situation vécue par la profession. Il attribue les pollutions à divers phénomènes, mais en particulier aux collectivités territoriales qui témoignent d’une « vraie boulimie de développement économique donnant le statut d’agglomération littorale à ce qui était une campagne côtière ».
Et, c’est bien connu, plus d’habitants, plus de pollution. Le Syndicat intercommunal du Bassin d’Arcachon, en charge de la gestion des eaux usées, est particulièrement visé dans les discours comme étant « un lobbyiste décomplexé de l’industrie touristique ». Le professionnel dénonce aussi le remplacement des fossés et des crastes par des canalisations et l’artificialisation des sols.
Des interventions fortes qui auront permis de sensibiliser le public sur les problèmes récurrents de l’eau liés au bassin d’Arcachon.
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