Préambule

René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).

Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.


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mercredi 29 octobre 2014

08 octobre 2014 Des microplastiques jusque dans le miel !

Des microplastiques jusque dans le miel !

60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS révèle que le miel vendu en France contient des particules de plastique. Tous les échantillons que nous avons testés sont contaminés. De quoi s’inquiéter sur la pollution de notre environnement.

Fin 2013, une étude allemande révélait que du miel vendu outre-Rhin incorporait des particules de plastique, d’une taille de 0,01 à 9 mm selon les résidus. Les chercheurs en ont trouvé dans les dix-neuf échantillons de miel analysés, ainsi que dans cinq échantillons de sucre. La plupart de ces produits provenaient d’Allemagne, et un seul de France.
Mais s’agit-il d’un problème propre à l’Allemagne ou bien d’une contamination plus globale ? 60 Millions de consommateurs a voulu en avoir le cœur net en passant au crible le contenu de douze pots de miel, achetés en France mais contenant du miel de provenances diverses.

Jusqu’à 265 particules par kilo !
Nos résultats plaident pour l’hypothèse d’une contamination globale. En effet, quels que soient leur origine et leur mode de production (conventionnel ou bio), tous les échantillons sont contaminés par des microplastiques !
Les valeurs relevées sont comparables à celles obtenues dans la publication allemande. Toutefois, la contamination apparaît à des degrés divers. Les miels les plus pollués affichent jusqu’à 265 microrésidus par kilo, soit trois fois plus que les références les mieux notées.

Des microrésidus détectés dans certaines fleurs
Nos analyses ont mis en évidence trois types de microplastiques présents dans le miel : des fibres, qui pourraient être d’origine textile ; des fragments, dont on peut supposer qu’il s’agit de produits de dégradation de plastiques plus volumineux ; et des granules, qui pourraient provenir de cosmétiques ou de rejets industriels.
On aurait donc affaire à une pollution environnementale. Les chercheurs allemands ont en effet détecté des microparticules dans l’eau de pluie, dans l’atmosphère et dans certaines fleurs. Dispersées dans la nature, elles seraient collectées par les abeilles en même temps que le pollen, rapportées à la ruche, puis intégrées au miel.


Les mêmes plastiques trouvés dans les océans (1)
Certes, le mode de production du miel pourrait aussi jouer un rôle : par exemple, la dégradation de plaques de polystyrène utilisées pour isoler les ruches, ou encore la libération de fragments quand des mélangeurs en acier sont employés pour du miel conditionné dans des pots en matière plastique… Mais cela ne permet pas d’expliquer l’ensemble de nos résultats – et notamment le fait que les trois types de microplastiques repérés sont exactement les mêmes que ceux qu’on trouve dans le milieu marin.
Des études avaient déjà révélé la présence de microplastiques dans les poissons, les huîtres, les moules. Ils sont maintenant mis en évidence dans le miel et le sucre. La liste ne va-t-elle pas s’allonger ? À force de produire sans réserve des composants chimiques et de les déverser dans la nature, cette contamination inconsidérée est en train de se retourner contre nous.
Victoire N’SONDE
Ingénieurs : A-L. LEBVRE  et  A.ALLEGRET
Sources :

- 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS N° 497 Octobre 2014



Reportage à ne pas manquer :
"PIÈGE DE PLASTIQUE"

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