Sandra Bessudo, la Colombienne.
INTERVIEW de la lauréate de
la Grande médaille Albert Ier, remise par l’Institut océanographique,
veut sensibiliser à la protection de l’environnement...
Propos
recueillis par Audrey Chauvet :
«Ce
n’est pas un travail, mais un bonheur de lutter pour ce qu’on aime»
Sandra Bessudo a
dédié sa vie à la protection de l’île de Malpelo et des requins qui y nagent.
Perdu à 490km de la côte
colombienne, cet îlot en volcanique de seulement 1,2km² ne semblait pourtant
pas susceptible de déchaîner les passions. Mais Sandra Bessudo,
biologiste, y a découvert une biodiversité extrêmement riche et menacée par les
pêcheurs et les contrebandiers.
Après avoir créé
une fondation et réussi à faire classer Malpelo au Patrimoine
mondial de l’humanité, la Colombienne a reçu la Grande médaille Albert Ier, une distinction
qui récompense depuis 1948 les scientifiques travaillant sur le monde marin.
Pourquoi était-ce
difficile de protéger l’île de Malpelo?
Au
début, j’étais toute seule dans cette lutte. J’ai créé une fondation puis je me
suis lancée pour protéger les requins. Le plus dur au début était de faire
connaître l’île, méconnue même des Colombiens, puis il a fallu convaincre le
gouvernement de créer des programmes de protection de la faune et de la flore.
Tout est venu petit à petit.
Vous êtes aujourd’hui
conseillère du gouvernement colombien sur les questions d’environnement. Est-ce
là qu’il faut être pour obtenir des résultats?
Je
travaille avec le gouvernement mais je ne fais pas de politique. J’y suis
plutôt pour faire bouger les choses plus rapidement et parler avec les gens qui
prennent les décisions. C’est plus rapide pour faire passer les messages!
Vous avez reçu la Grande
médaille Albert Ier section médiation, qui récompense vos efforts pour faire
connaître les problématiques des océans au plus grand nombre. Que pouvons-nous
faire à notre échelle pour protéger les océans?
Il
faut d’abord faire attention à ce que l’on consomme et éviter de manger des
espèces de poissons menacées. Ensuite, il faut bien penser que tous les déchets
terminent à la mer: ce qu’on jette dans l’évier, les produits nettoyants,
les déboucheurs… L’eau part dans les rivières, puis dans les mers. Il est
important de ne pas y déverser n’importe quoi, pour la sécurité alimentaire des
hommes et pour la biodiversité.
Ne manquez pas le remarquable reportage
de 26 minutes tiré du 52' de Scuba-Production, Talents RM Prod et Blue Sphere
Media sur le Sanctuaire de Flore et Faune de Malpelo, dans le Pacifique
oriental.
Film réalisé par Patrick
Masse :
"LE ROCHER DE LA CONVOITISE" (26')
Ancre de bronze au 46ème
Festival International du Film Maritime, d'Exploration et d'Environnement de
Toulon 2014.
Sélection officielle au 41ème
Festival Mondial de l'Image Sous Marine à Marseille 2014
A l'honneur à la 27ème Fête Européenne de l'Image Sous-Marine et de l'Environnement à Strasbourg en mars 2014.
A l'honneur à la 27ème Fête Européenne de l'Image Sous-Marine et de l'Environnement à Strasbourg en mars 2014.
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