Préambule

René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).

Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.


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jeudi 3 mars 2016


Du glyphosate même dans les protège-slips

Glyphosate (1)
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Une enquête menée par 60 millions de consommateurs
Tampons et protections féminines : une réglementation s’impose !
Des fabricants qui rechignent à donner la composition de leurs produits, des traces de toxiques dans plusieurs références...  Il est temps de lever le voile.
Thinkstock
Mise à jour du 24 février 2016 -
Organyc rappelle 3 100 boîtes de protège-slips
La marque de produits d'hygiène féminine bio Organyc a lancé le 24 février le rappel « par précaution » d'un lot de 3 100 boîtes de protège-slips en France et au Canada, après y avoir détecté une présence très résiduelle de glyphosate. Suite aux résultats des analyses que 60 Millions a publiés, le fabricant a en effet fait réaliser des analyses externes, lesquelles « ont confirmé que des traces résiduelles de glyphosate ont été détectées sur un échantillon ». « Ces traces n'auraient pas dû être présentes dans du coton organique », poursuit le fabricant, qui a lancé une enquête auprès de ses fournisseurs de matières premières, principalement situés aux États-Unis et en Inde.
Depuis des mois, 60 Millions tente de percer les secrets de fabrication des protections périodiques. Quelle est la composition des tampons et serviettes ? Ces articles d’hygiène féminine sont-ils totalement sains ?

Nous avons donc recherché des molécules indésirables dans onze références et demandé aux fabricants de nous donner la composition exacte de leurs produits. Les résultats que nous publions
dans le n°513 de 60 Millions de consommateurs montrent que nous avions raison de nous interroger.
Des dioxines dans deux grandes marques de tampons.
Tout d’abord, notre centre d’essais a détecté des résidus de substances potentiellement toxiques dans cinq de ces onze références analysées. Il a mis en évidence des traces de dioxines (polluants industriels) dans des références de marques O.B et Nett et des résidus de dérivés halogénés (sous-produits liés aux traitements des matières premières) dans une référence de marque Tampax.

Nous avons également trouvé du glyphosate (la substance active de l’herbicide Round up !), dans une référence de protège-slips Organyc, une marque qui se revendique pourtant bio. Enfin, nous avons repéré des résidus de la famille des pesticides organochlorés et pyréthrinoïdes (insecticides) dans une référence de serviettes hygiéniques Always. Une découverte surprenante dans un produit à base de viscose et de cellulose, et non pas de coton.
Des taux faibles, mais pas de risque zéro.
Dans tous les cas, les niveaux relevés sont faibles. Mais cela ne rassure pas totalement. « Ce n’est pas parce que les taux sont faibles que l’on peut garantir le risque zéro. En l'absence d’étude sur le passage systémique de chaque substance à partir du vagin, on ne peut rien conclure, juge le Dr Jean-Marc Bohbot, infectiologue et directeur médical à l’Institut Fournier, à Paris. D'autant que le vagin a une perméabilité très sélective en fonction des substances, ce qui a été très bien étudié pour les médicaments"
Aujourd’hui les données scientifiques manquent pour évaluer le risque. Une expertise s’impose pour faire la lumière sur l’innocuité de ces produits. Nous avons donc décidé d’alerter la Direction générale de la santé, le cabinet de la ministre de la santé et la Répression des fraudes. Une réglementation spécifique doit obliger les fabricants à réaliser des contrôles pour garantir l’absence de résidus potentiellement toxique.
Coton, viscose ou plastique : les femmes doivent pouvoir choisi
Autre interrogation : quelle est la composition des protections féminines ? C’est la question que pose aussi Mélanie Doerflinger à travers sa pétition postée sur change.org. Depuis l’été 2015, elle interpelle Tampax, la marque leader de tampons périodiques, ses concurrents ainsi que les pouvoirs publics pour obtenir l’inscription de la composition des protections périodiques sur les emballages des produits. En vain... malgré ses plus de 180 000 signatures.
Coton, viscose ou plastique, les femmes doivent pouvoir choisir leurs protections féminines en connaissance de cause. Surtout quand on sait que le contact répété des parties intimes avec certaines matières, notamment plastiques, peut être à l’origine d’effets indésirables.
60 Millions publie une liste des matières premières.
Nous avons fini par obtenir – non sans mal (voir notre actu du 4 septembre 2015) – la liste des matières premières qui peuvent entrer dans la composition des références que nous avons analysées. Cette liste est accessible ici.
Sous couvert de « secret industriel », les fabricants ont beaucoup rechigné à nous livrer leurs ingrédients. Ce mutisme n’est plus acceptable. La liste de tous les composés d’un tampon ou d’une serviette doit figurer sur l’ensemble des emballages. Il est temps que Tampax et consorts lèvent le voile sur les procédés de fabrication de leurs produits.
Sous couvert de « secret industriel », les fabricants ont beaucoup rechigné à nous livrer leurs ingrédients. Ce mutisme n’est plus acceptable. La liste de tous les composés d’un tampon ou d’une serviette doit figurer sur l’ensemble des emballages. Il est temps que Tampax et consorts lèvent le voile sur les procédés de fabrication de leurs produits.
La liste des marques et les résultats détaillés sur les tampons et serviettes hygiéniques dans le N° 513 de 60 Millions de consommateur.
 



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