ZERO
PESTICIDE
et
pour la
santé humaine"
Vous pouvez consulter ce guide, fraîchement édité par le ministère
de l'Environnement pour faire le point sur les démarches pilotes, les solutions
alternatives et la bonne application de la loi
Labbé :
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Pesticides:
Les ventes reculent en
France pour la
AFP, publié le lundi 30 janvier 2017 à 20h02
Pesticides:
les ventes aux agriculteurs reculent en France pour la première fois depuis 2008
Les ventes de pesticides aux
agriculteurs ont reculé de 2,7% en France entre 2014 et 2015, première baisse
depuis le lancement d'un plan gouvernemental en 2008 visant à réduire
l'utilisation des produits phytosanitaires, a annoncé lundi le ministre de
l'Agriculture.
Cette "inversion de la
courbe" est "un point que l'on veut poursuivre et conforter", a
indiqué Stéphane Le Foll lors d'une conférence de presse.
Le recul sur un an est encore
loin d'inverser les tendances de fond puisque les ventes de produits
phytosanitaires agricoles restent en hausse en France en moyenne triennale sur
la période 2013-2015 par rapport à 2012-2014.
Pour faire ses comparaisons, le
ministère utilise un indicateur mis en place lors du lancement du plan Ecophyto
en 2008: le "Nodu" pour "Nombre de Doses Unités" vendues.
Avant de reculer de 2,7% entre
2014 et 2015, cet indicateur avait progressé de 9,4% entre 2013 et 2014.
Entre la période 2012-2014 et
2013-2015, il a progressé de 4,2%. Mais il avait augmenté de 5,8% entre
2011-2013 et 2012-2014.
L'association Générations
Futures a souligné que le recul annuel des ventes de pesticides était beaucoup
plus prononcé en zones non agricoles (-14%), c'est-à-dire essentiellement dans
les jardineries.
La FNSEA, premier syndicat
agricole français a pour sa part salué cette première baisse, soulignant que
c'était la preuve que "l'écologie incitative est plus efficace que
l'écologie punitive". Elle a également demandé de soutenir la recherche et
l'innovation pour garantir des "solutions alternatives".
L'objectif du plan Ecophyto est
de parvenir à réduire de 20% le recours aux pesticides d'ici à 2021.
Dans ce cadre, le ministre a
insisté sur la nécessaire mise en place des certificats d'économie de produits
phytopharmaceutiques (CEPP), sur laquelle le Sénat sera invité à se prononcer
le 7 février.
Les CEPP, créés sur le modèle
des certificats d'économie d'énergie, sont un dispositif de politique publique
visant à inciter financièrement les principaux vendeurs de produits
phytosanitaires agricoles à encourager des modes de production alternatifs.
Il peuvent ainsi vendre du
conseil, des équipements ou mettre en place des actions permettant une
réduction de l'utilisation des produits chimiques, ce qui leur rapporte des
certificats.
Par exemple, une coopérative
pourra payer les services d'un conseiller agréé à ses adhérents, les
agriculteurs, pour les aider à réduire les doses qu'ils utilisent dans les
champs.
Si les vendeurs n'ont pas
rempli leurs objectifs en nombre de certificats en 2021, ils seront pénalisés
financièrement en 2022. L'amende administrative sera calculée au prorata du
nombre de CEPP manquants.
Les objectifs que doivent
remplir les coopératives et distributeurs varient entre 1 CEPP à gagner et plus
de 700.000, en fonction des volumes de produits phytosanitaires vendus les
années auparavant.
Le Conseil d'Etat avait annulé
fin décembre l'ordonnance encadrant cette expérimentation, à la suite d'un recours
des fabricants et distributeurs de pesticides.
Les CEPP ont été réintroduits
dans la proposition de loi contre l'accaparement des terres, votée le 18
janvier à l'Assemblée nationale, examinée au Sénat le 7 février.
"Je ne partirai pas sans
que ce dispositif soit définitivement acté" a lancé M. Le Foll lundi.
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