Du plastique
caché dans l’eau du robinet
Une enquête scientifique diffusée par Orb
Media montre que dans 12 pays du monde, l’eau du robinet est contaminée par des
micro-plastiques.
Sur tous les continents, l'eau potable est
contaminée par les micro-plastiques
Nous ne
regarderons plus jamais notre verre d’eau de la même façon. En moyenne, 83% des
échantillons prélevés à travers le monde montrent en effet qu’il contient des
micro-plastiques invisibles à l’œil nu. La palme revient aux Etats-Unis avec
94% des échantillons prélevés contaminés, notamment au Congrès et au siège de
l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) à Washington, ou
encore ou à la Trump Tower de New York. Un taux aussi alarmant a été relevé au
Liban.
72% DES PRÉLÈVEMENTS EUROPÉENS
Mais
l’Europe (Allemagne, France et Royaume-Uni) est loin d’être indemne. Avec des
micro-plastiques dans 72% des échantillons, elle abrite en moyenne 3,8 fibres
plastique par litre d’eau potable.
EN AFRIQUE, ASIE ET AMÉRIQUE LATINE
L’Afrique,
l’Amérique latine et l’Asie affichent des taux similaires: 81% en Ouganda, 75%
en Equateur, 82% en Inde et 76% en Indonésie. Les 5 continents étant touchés,
cette contamination affiche une ampleur exceptionnelle.
DES OCÉANS AU ROBINET
Cette
étude est d’autant plus importante que jusqu’à présent, la littérature
scientifique avait surtout détaillé l’étendue de la
pollution aux micro-plastiques dans les océans et les fleuves
ainsi que ses effets sur la
faune marine. «Nous
avons suffisamment de données sur les effets des plastiques sur la faune
sauvage. S’ils ont autant d’impact sur celle-ci, comment pouvons-nous penser
qu’ils n’en ont pas sur nous?», s’interroge Sherri Mason,
chercheure au département des sciences environnementales à l’université d’Etat
de New York.
Réalisés
pendant dix mois, les travaux d’Orb Media confirment également les
résultats d’une étude menée
en Irlande, qui a révélé en juin une contamination de l’eau du
robinet et de puits par des micro-plastiques, selon The Guardian.
QUELS RISQUES SANITAIRES ?
Mais
une inconnue persiste sur le plan sanitaire. «Nous ne connaissons pas encore exactement l’effet des
micro-plastiques sur la santé humaine. C’est pourquoi nous devrions appliquer
le principe de précaution et accentuer la recherche pour que nous puissions
découvrir les risques réels», complète Anne-Marie Mahon, chercheure
à l’institut de technologie Galway-Mayo, qui a étudié l’eau potable en Irlande.
Selon elle, les micro-plastiques peuvent attirer des bactéries dans les eaux
usées. Par ailleurs, ils absorbent les produits chimiques toxiques et peuvent
ensuite les libérer dans le corps humain.
UN CHEMIN INCONNU
Autre
inconnue: comment ces fibres ont-elles réussi à se glisser dans l’eau du
robinet? Six pistes semblent se dégager: l’eau des machines à laver qui
contient des fibres textiles plastique, les microbilles contenues dans les
produits cosmétiques, les fibres synthétiques que l’on trouve dans l’air, les
poussières issues des peintures, les micro-plastiques trouvés dans les océans,
les fleuves et les lacs, ainsi que les poussières de styrène-butadiène émises
par les voitures et les camions. Le système de filtration des eaux usées n’est
par ailleurs pas assez précis pour bloquer des micro-particules de l’ordre de
10 microns. La pluie peut aussi contribuer à les répandre. Ce qui pourrait
expliquer pourquoi les puits domestiques indonésiens affichent une aussi forte
contamination (76% des prélèvements).
En
juillet dernier, une étude a
précisé l’étendue de la présence du plastique dans le monde. 8,3 milliards de
tonnes de matières ont été produites depuis 1950, dont la moitié au cours des
13 dernières années. Avec un taux de recyclage de 9% en moyenne.
Source : JOURNAL DE L'ENVIRONNEMENT
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Et en France où en sont les études
scientifiques sur la recherche des microplastiques dans l'eau potable ?
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