Préambule

René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).

Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.


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vendredi 9 janvier 2015

6 janvier 2015 :Une pétition pour soutenir Claire Nouvian : Elle lutte contre le chalutage en eaux profondes

Elle lutte contre le chalutage en eaux profondes


Claire Nouvian lutte contre les dégâts de la pêche industrielle sur les fonds marins
 

© PHOTO J-D. CHOPIN

Publié le 31 12 2014 par  Véronique Fourcade, journaliste du Sud-Ouest

Claire Nouvian, fondatrice et directrice de l'association Bloom, lutte contre le chalutage en eaux profondes. Dès 2007, cette lanceuse d'alerte a été élue « ange gardien de la planète » par le magazine « Géo » pour son engagement dans la protection des systèmes marins. Héritière de l'esprit Cousteau, elle conjugue vulgarisation scientifique et militantisme écologique.
« Sud Ouest ». La question de la pêche en eaux profondes est-elle encore à l'ordre du jour des institutions européennes ?
Claire Nouvian. Le jeudi 27 novembre, le Conseil des ministres européens avait enfin mis à son agenda l'examen de ce règlement que nous attendions depuis un an. La France, poussée par le lobby de l'industrie de la pêche, a réussi à le faire déprogrammer à la dernière minute. La présidence italienne veut avancer sur ce sujet. La France veut gagner du temps et attendre la présidence lituanienne qui sera plus malléable face aux pays favorables à la pêche industrielle comme la France, l'Espagne, la Pologne.
Comment expliquez-vous ce revers ?
Bruxelles, c'est le nid des lobbys. Depuis 2009, le mensonge se construit autour du Parlement européen, impliquant des élus, des chercheurs d'État, des experts qui font pression avec des moyens financiers bien plus importants que ceux de Bloom. Cela a conduit, en décembre 2013, au rejet de l'interdiction du chalutage profond par 342 voix contre 326. Alors qu'une grande majorité des citoyens européens sont convaincus de la nocivité de ce type de pêche, la délégation socialiste française, menée par la députée Isabelle Thomas, a torpillé son interdiction. C'est simple : l'ordre de vote a été changé à la dernière minute et quelques députés se sont trompés. Une fois enregistrées les 20 corrections de vote des parlementaires, il apparaît que le règlement aurait dû être adopté à 343 votes contre 330, mais il n'existe aucun recours légal pour faire prendre en compte cette réalité.
Le Conseil des ministres a repris l'affaire. Fin novembre, la même députée bretonne a agi en sous-main pour que l'examen de ce règlement n'ait pas lieu.
Pensez-vous baisser les bras ?
J'ai connu plein d'échecs dans ma vie, mais celui-ci me touche et crée une vraie angoisse. Certes, je m'implique pour la préservation de l'écosystème marin, mais mon vrai combat va bien au-delà de la pêche.
C'est tout notre système de démocratie qu'il faut revoir. Je pense que nos représentants ne devraient pas être élus mais tirés au sort. Les élus ne représentent pas les citoyens qui votent pour eux et au Parlement européen encore moins qu'ailleurs. C'est pour cela que le rêve européen s'effondre. On vote des règlements qui sont l'exact contraire de ce que réclament, par simple bon sens, les Européens.
Vous lancerez-vous en politique ?
J'ai été sollicitée, mais c'est non. Je ne peux pas accepter les demi-mesures avec la morale. J'ai du mal avec les mensonges qui sont omniprésents dans la vie publique. Par exemple, il est désormais démontré que les aides accordées à la pêche par l'Europe maintenaient artificiellement une pêche qui économiquement n'est pas viable.
Depuis des années, le chalutage industriel défigure les fonds, ramène dans ses filets plus de 100 espèces de poisson dont 97 sont rejetées, car seules trois sont commercialisées. Toutes ces subventions sont données pour seulement 1 % des captures de poisson !
Au lieu de mettre 800 millions d'euros pour 12 bateaux qui génèrent 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires, il faudrait mettre 5 000 petits bateaux qui pratiquent la cueillette.
Les pêcheurs du Pays basque, que j'ai rencontrés, travaillent ainsi. Ce sont des modèles de bonne conduite pour l'environnement, pour le consommateur. C'est pour des personnes pures, sans compromission qu'il faut se battre.


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Merci de la soutenir en signant sa pétition.
Son combat est le notre :
 

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