Préambule

René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).

Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.


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samedi 7 novembre 2015


L’environnement, pourquoi tout le monde s’en moque


Matthieu    Ricard


Les chiffres sont là, scientifiques, implacables. Sans changement rapide, les températures vont augmenter de 2 à 5°C d’ici 2100. Selon le dernier rapport de l’ONG WWF, le nombre d’animaux marins a déjà été divisé par deux en 40 ans du fait de l’activité de l’homme. D’ici 2050, 30 % des espèces sont vouées à disparaître. « Et ça ne concerne pas seulement le tigre de Sumatra ou le rhinocéros blanc, mais l’ensemble de la biodiversité », souligne le moine bouddhiste Matthieu Ricard.
Pourtant, les questions d’écologie et d’environnement n’intéressent pas. Le Forum de l’économie positive, qui a eu lieu au Havre ces derniers jours, en est une illustration typique. Plus d’une centaine de personnalités sont pourtant venues y aborder des thématiques aussi variées que la transition vers une économie zéro carbone, les océans, la valorisation de la biodiversité ou encore les crimes contre l’environnement. Mais quel retentissement dans les médias ? Quasiment nul, comme le reconnaît pudiquement un organisateur : "c’est vrai que c’est assez décevant. L’année prochaine il faudrait essayer de faire venir davantage de chaînes télé"

COP21 : intérêt pour un grand événement diplomatique français avant tout
 
On perçoit, certes, un léger frémissement médiatique autour de la COP21, qui aura lieu à Paris en décembre prochain. Mais qu’on ne s’y méprenne pas : cet événement intéresse car il s’agit du « plus grand événement diplomatique accueilli par la France », pas parce qu’il s’agit de l’avenir de notre planète et de l’humanité. Si la COP21 avait eu lieu à Buenos Aires ou Bangkok, l’attention des médias serait fort probablement ailleurs, dans une actualité plus proche et plus concrète.
En savoir plus sur http:
//www.consoglobe.com/matthieu-ricard-environnement-cg#ALPqZPetRqayMoG3.   

Le changement climatique, même si on sait qu’il existe, apparaît sous une forme trop abstraite, trop lointaine. Les hausses d’impôts, le prix du paquet de cigarettes ou l’accueil des migrants interpellent les populations, car ce sont des entités palpables, qui influencent notre vie de tous les jours. Les particules fines dans l’air ou les amas de plastique dans les océans ne modifient pas, eux, directement notre quotidien.
Alors, bien sûr, la catastrophe nucléaire de Fukushima, le tsunami de 2004, le cyclone Katrina ou encore les incendies gigantesques causés par la sécheresse en Californie provoquent une réaction d’empathie. Mais qui n’empêche pas, quelques minutes plus tard, de reprendre le cours de nos vies confortable.
 
Matthieu Ricard dénonce la supériorité de l’égoïsme et du court-termisme
 
Pour Matthieu Ricard, « l’environnement est une question complexe économiquement, scientifiquement, politiquement, mais qui revient à des questions d’altruisme et d’égoïsme ». L’humanité est trop focalisée sur une vision égoïste et court-termiste.
Comme le disait Groucho Marx :
 
« Pourquoi devrais-je me préoccuper des générations futures ?
Qu’ont-elles fait pour moi ? »
 
Après nous le déluge, en somme.

Présent au Forum de l’économie positive, le moine bouddhiste propose, pour remédier à cet état de fait, d’apprendre à concilier nos trois temporalités : « le court terme de l’économie, le moyen terme de la qualité de vie et le long terme de l’environnement ». Un objectif ambitieux, qui doit passer par une « évolution des cultures ». Pour le moment, la théorie de l’égoïsme universel reste la règle, et l’environnement reste cantonné au second plan.
Source :
Un français sur quatre ne s'intéresse pas à l'écologie :

http://www.consoglobe.com/francais-ecologie-cg?plusloin=true
 

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