L’environnement, pourquoi tout le monde
s’en moque
Matthieu Ricard
http://www.consoglobe.com/francais-ecologie-cg?plusloin=true
Les chiffres sont
là, scientifiques, implacables. Sans changement rapide, les températures vont
augmenter de 2 à 5°C d’ici 2100. Selon le dernier rapport de l’ONG WWF, le
nombre d’animaux marins a déjà été divisé par deux en 40 ans du fait de
l’activité de l’homme. D’ici 2050, 30 % des espèces sont vouées à
disparaître. « Et ça ne concerne pas seulement le tigre de Sumatra ou
le rhinocéros blanc, mais l’ensemble de la biodiversité », souligne le
moine bouddhiste Matthieu Ricard.
Pourtant, les
questions d’écologie et d’environnement n’intéressent pas. Le Forum de
l’économie positive, qui a eu lieu au Havre ces derniers jours, en est une
illustration typique. Plus d’une centaine de personnalités sont pourtant venues
y aborder des thématiques aussi variées que la transition vers une économie
zéro carbone, les océans, la valorisation de la biodiversité ou encore les
crimes contre l’environnement. Mais quel retentissement dans les médias ?
Quasiment nul, comme le reconnaît pudiquement un organisateur : "c’est
vrai que c’est assez décevant. L’année prochaine il faudrait essayer de faire venir
davantage de chaînes télé"
COP21 : intérêt pour un grand événement diplomatique
français avant tout
On perçoit,
certes, un léger frémissement médiatique autour de la COP21, qui aura lieu à
Paris en décembre prochain. Mais qu’on ne s’y méprenne pas : cet événement
intéresse car il s’agit du « plus grand événement diplomatique
accueilli par la France », pas parce qu’il s’agit de l’avenir de notre
planète et de l’humanité. Si la COP21 avait eu lieu à Buenos Aires ou Bangkok,
l’attention des médias serait fort probablement ailleurs, dans une actualité
plus proche et plus concrète.
En savoir plus
sur http:
//www.consoglobe.com/matthieu-ricard-environnement-cg#ALPqZPetRqayMoG3.
Le changement
climatique, même si on sait qu’il existe, apparaît sous une forme trop
abstraite, trop lointaine. Les hausses d’impôts, le prix du paquet de
cigarettes ou l’accueil des migrants interpellent les populations, car ce sont
des entités palpables, qui influencent notre vie de tous les jours. Les
particules fines dans l’air ou les amas de plastique dans les océans ne
modifient pas, eux, directement notre quotidien.
Alors, bien sûr,
la catastrophe nucléaire de Fukushima, le tsunami de 2004, le cyclone Katrina
ou encore les incendies gigantesques causés par la sécheresse en Californie
provoquent une réaction d’empathie. Mais qui n’empêche pas, quelques minutes
plus tard, de reprendre le cours de nos vies confortable.
Matthieu Ricard dénonce
la supériorité de l’égoïsme et du court-termisme
Pour Matthieu
Ricard, « l’environnement est une question complexe économiquement,
scientifiquement, politiquement, mais qui revient à des questions d’altruisme
et d’égoïsme ». L’humanité est trop focalisée sur une vision égoïste
et court-termiste.
Comme le disait Groucho
Marx :
« Pourquoi devrais-je me préoccuper des générations
futures ?
Qu’ont-elles fait pour moi ? »
Après nous le déluge, en somme.Qu’ont-elles fait pour moi ? »
Présent au Forum
de l’économie positive, le moine bouddhiste propose, pour remédier à cet état
de fait, d’apprendre à concilier nos trois temporalités : « le court
terme de l’économie, le moyen terme de la qualité de vie et le long terme
de l’environnement ». Un objectif ambitieux, qui doit passer par une « évolution
des cultures ». Pour le moment, la théorie de l’égoïsme universel
reste la règle, et l’environnement reste cantonné au second plan.
Source :
Un français sur quatre ne s'intéresse pas
à l'écologie :http://www.consoglobe.com/francais-ecologie-cg?plusloin=true
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire