Préambule

René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).

Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.


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mercredi 28 février 2018

La gestion des  risques d’inondations
Par Sabine MARTIN
Présentation :

Durant 2 mandats (13 ans), j'ai été élue municipale dans une commune rurale, intégrée à un Pays selon la loi Voynet, et un Scot...
J'ai eu la chance de me retrouver avec des élus d'exception qui ont permis à notre territoire d'être pilote en Midi-Pyrénées, notamment dans l'intégration des questions environnementales.
Passionnée par la nature et aimant mes proches, je trouve un intérêt certain à partager, échanger, et s'enrichir ensemble pour améliorer notre quotidien et celui de nos enfants !

La gestion du risque d'inondation est souvent "relégué" aux zones humides, comme c'est le cas dans ce petit film.
90 % des ZH ayant été détruites, je suis d'accord avec toi, Albert, elles n'y suffiront pas !
Par contre, je ne pense pas que faire des barrages écrêteurs soient la bonne solution.
Si elle a été utilisée dans l'Aude, il faut analyser les critères qui ont amenés à faire ce choix.
Y avait-il plusieurs rivières rectifiées, canalisées, anthropisées ?

La réponse que je fais, au titre de mon appartenance à une association de protection de la nature, c'est de relier "trames vertes et trames bleues".
Je m'explique : jusqu'il y a peu (très peu), la gestion de la rivière était identifiée à "milieu aquatique et sa ripisylve".
Or, nous avons bien entendu dans le petit film youtube qu'il était question de "bassin versant" !

Ma réponse à la question de la prévention du risque d'inondation (GEMAPI), c'est de retrouver - tant que faire se peut - une hydrologie naturelle.
Je m'explique : le cycle de l'eau - comme nous l'avons appris en classe primaire - passe par l'évapotranspiration, nuages, pluies et passe par des sols vivants capables de retenir et d'infiltrer l'eau de pluie.
Aujourd'hui, à cause de l'imperméabilisation des sols agricoles, et l'absence d'humus (disparition du complexe argilo-humique), le cycle de l'eau est interrompu par l'absence de sols vivants et perméables).

L'eau, normalement, s'infiltre naturellement dans le sol et rejoint les nappes phréatiques où elle se stocke pour diffuser et percoler régulièrement de l'amont à l'aval du BV : ça c'est la théorie, ou plutôt la réalité d'il y a 60 ans !
Aujourd'hui, l'eau ruisselle de manière anarchique le long du BV et rejoint les nappes alluviales et la rivière très rapidement,  avec un très faible pourcentage d'infiltration.
Le problème  ne pourra se résoudre que par l'accompagnement des agriculteurs pour remodeler leurs sols par l'agroforesterie, la plantation de haies mixtes, le façonnage des buttes et façonnage de terrasses, pour répartir l'eau de pluie sur toute la parcelle, et amplifier la capacité des sols à infiltrer l'eau de pluie.
Et ce faisant, non seulement ils contribueront à la prévention du risque d'inondation, notamment en acceptant (contre rémunération !) de "sacrifier" certaines parcelles en espaces d'expansion des crues, mais leurs terres seront plus fertiles, plus stables (l'argile ne sera plus entraînée par le ruissellement jusqu'à la rivière où cet argile colmate le fond), plus riches, et plus résilientes au stress hydrique. Avec en prime une biodiversité reconsidérée, indispensable auxiliaire de l'agriculture naturelle.

C'est le changement de paradigme : continuer l'anthropisation en ignorant la nature, ou bien entrer de plein pieds dans l'agroécologie
Redonner, laisser la parole à la nature. La solution est dans les lois de la nature, car l'homme ne peut rien contre l'eau !
Et quand on constate que les pluies sont semble-t-il de plus en plus fortes en un temps plus court, il faut le comprendre et l'accepter...en nous adaptant AVEC la nature.

Pour le plaisir, voici les 3 lois de la nature selon Paul WATSON (fondateur/ancien de GREENPEACE), le pirate des mers qui défend les baleines :

Quand nous construisons un barrage sur une rivière, c’est comme si nous coupions une artère ou une veine de cette rivière.

Quand nous détruisons la capacité de la mer ou d’une rivière à se régénérer, nous diminuons la vie.

Il y a trois lois fondamentales en écologie :

1. La première loi est la loi  de la diversité : on a besoin de la biodiversité dans un écosystème

2. La deuxième loi est la loi de l’interdépendance de toutes les espèces au sein d’un écosystème.

3. La troisième loi est la loi des ressources limitées : Il y a une limite à la croissance et il y a une limite à la capacité de régénération de la nature.
Et en volant cette capacité  de régénération à toutes les autres espèces, nous réduisons l’interdépendance et la diversité.

             =   Aucune espèce ne peut survivre en dehors de ces trois lois fondamentales de l’écologie.

Depuis que j'ai découvert ces trois lois de la nature, je remarque qu'elles s'adaptent finement à tous nos problèmes environnementaux.
Bien amicalement,
sabine
http://www.fne-midipyrenees.fr/

Petite vidéo très efficace : Une nouvelle gestion des rivières arrive à l’heure de la Gemapi  ( gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) 

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Ce Plaidoyer est diffusé avec l’accord de Sabine Martin que je remercie.
Son analyse exprimée à l’occasion d’un échange de courriels sur la Gestion des risques d’inondation parait utile et enrichissant pour alimenter  le débat sur un sujet qui préoccupe un grand nombre de nos concitoyens.

Seule une prise de conscience collective et une concertation à tous les niveaux peuvent apporter des solutions aux nombreux problèmes environnementaux auxquels notre génération est  confrontée.

René CAPO

 

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