Actualisation de l’occupation spatiale des
plantes exotiques envahissantes sur les lacs du Born et de Buch
et
Proposition d’un plan de gestion.
Communautés de Communes des Grands Lacs et
de Mimizan : Laurent PICKHAHN – Valentin CIRET / Septembre 2016
Avec le soutien du syndicat mixte
Géolandes, un bilan de l’évolution de la colonisation de chaque espèce
invasive à l’échelle des plans d’eau a été réalisé.
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Espèces exotiques envahissantes les plus
fréquentes et dommageables sur les plans d’eau étudiés.
Ces espèces sont au nombre de quatre.
1.
L’Elodée
crépue (Lagarosiphon
major) Présente sur les 4 plans d’eau étudiés, cette espèce de la famille
des Hydrocharitacées est originaire d’Afrique du Sud et essentiellement
utilisée comme plante d’aquarium. Cette plante immergée se développe à partir
d’un rhizome vivace dont la longueur des racines varie en fonction de la
composition du sol. Elle possède des tiges feuillées très ramifiées qui peuvent
atteindre 7 m de longueur avec un diamètre moyen de 4 mm. Ces feuilles sont
alternes, recourbées vers l’arrière, d’une longueur maximale de 20 mm et d’une
largeur de 2 mm. L’espèce est dioïque mais on ne trouve que des pieds femelles
en dehors de leur aire de répartition. La reproduction est donc végétative et
se fait par bouturage et croissance végétative des rhizomes. Elle colonise les
eaux stagnantes à faiblement courantes avec une préférence pour les sols vaseux
malgré une grande amplitude écologique. Elle est peu exigeante en ce qui
concerne la température et la lumière. (Source : ONEMA)
2.
L’Elodée
dense (Egeria densa)
Apparue seulement depuis 2010 sur le lac de Parentis-Biscarrosse, cette espèce
d’Amérique du Sud en constant développement appartient également à la famille
des Hydrocharitacées et fut probablement introduite pour son utilisation en
aquariophilie mais également dans le cadre d’expérimentations scientifiques en
physiologie végétale. Elle s’ancre dans le fond des plans d’eau et reste
submergée. Elle est caractérisée par des tiges grêles d’un diamètre de 0.5 cm
qui peuvent atteindre jusqu’à 3 m de longueur. Les feuilles s’insèrent sur la
tige généralement par groupe de quatre. Cette plante produit facilement des
ramifications lorsqu’elle est brisée. Elle produit des racines qui peuvent
s’enfoncer à quelques dizaines de centimètres de profondeur dans le substrat.
L’espèce est dioïque, mais seuls des pieds mâles ont été observés en Europe.
Son mode de reproduction est donc végétatif et se fait par fragmentation et/ou
bouturage des tiges Cette plante colonise les eaux stagnantes à faiblement
courantes avec une préférence pour les sols limoneux malgré une grande
amplitude écologique. Elle est peu exigeante vis-à-vis de la lumière. (Source
ONEMA)
3.
Les
Jussies : la Jussie à
grandes fleurs (Ludwigia grandiflora) et la Jussie rampante (Ludwigia
peploides) De la famille des Onagrariées, ces deux espèces de Jussie
morphologiquement proches sont présentes sur les 4 plans d’eau étudiés. Il
s’agit d’une plante amphibie qui possède des tiges rigides pouvant atteindre 6
m avec un diamètre d’environ 7 mm. Ses feuilles, alternes, sont allongées avec
des nervures très visibles et peuvent atteindre 5 à 7 cm de long sur 1.5 cm de
diamètre. Ses racines adventices peuvent dépasser 20 cm et lui assurent une
meilleure flottaison ainsi qu’une alimentation en oxygène des parties
immergées. Cette espèce présente des fleurs jaunes très esthétiques de 3 à 5 cm
de diamètre, ce qui est une des raisons de l’extension de cette plante, vendue
autrefois comme espèce de bassin d’agrément (avant l’interdiction de sa
commercialisation par Arrêté du 2 mai 2007). Essentiellement végétatif par
fragmentation des tiges, son mode de reproduction a évolué puisqu’une
reproduction de l’espèce par la voie sexuée a été avérée. L’espèce, qui va
coloniser les eaux stagnantes à faiblement courantes et préfère les milieux
avec beaucoup de lumière, va s’implanter jusqu’à 2m sous l’eau et 0.5m
au-dessus. (Source : ONEMA) Dans la mesure où ces deux espèces ont des
caractéristiques écologiques très proches, elles n’ont pas été différenciées
dans la cartographie et seront donc dénommées « Jussie ».
4.
Le
Myriophylle du Brésil (Myriophyllum
brasiliense) Cette espèce américaine, tropicale et subtropicale appartenant
à la famille des Haloragées est uniquement absente sur le petit étang de
Biscarrosse. Il s’agit d’une espèce amphibie avec des tiges pouvant atteindre 3
m avec un diamètre moyen de 5 mm. Les feuilles aux lanières très fines sont
verticillées par quatre. Les racines peuvent dépasser 50 cm de longueur et se
développent facilement dans les secteurs vaseux. Cette espèce semble se plaire
davantage dans les secteurs vaseux des plans d’eau, mais peut aussi coloniser
les secteurs à faible courant des cours d’eau. Elle s’implante sur les rives au
raz de l’eau pour se développer ensuite sur l’eau et s’enraciner au fur et à
mesure dans les sédiments jusqu’à 2 m environ de profondeur. L’espèce est
dioïque mais seuls des pieds femelles sont observés en Europe. Sa reproduction
est donc exclusivement végétative par allongement et fragmentation des tiges.
Elle va coloniser les eaux faiblement courantes à stagnantes à fond vaseux et
bien éclairés. (Source :ONEMA)
Pour plus
d’informations :
Les pêcheurs face
aux plantes invasives
Biscarrosse
(40) : Les bénévoles se mobilisent contre les plantes invasives
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