"L'Océan en voie
d'épuisement"
Des scientifiques, des
journaliste,
des professionnels de
la pêche témoignent.
Ce que l'on découvre dépasse
l'entendement.
Ce film de Rupert Murray est aussi
connu sous le titre :
«The End of the
Line».
Durée : 1 heure 22
minutes
L’eau, les
micro-organismes, le plancton, la vie sous-marine luxuriante et colorée.
Symphonie de la vie aquatique. Derrière ces images paradisiaques sur lesquelles
commence le film, il plane une ombre, celle du plus grand prédateur que l’océan
ait jamais connu : L’Homme.
Basé sur le livre
du journaliste Charles
Clover “Surpêche : l’Océan
en voie d’épuisement”, le film commence par nous présenter cet homme et sa
méthode d’investigation. Comme tout citoyen, il va au restaurant et s’interroge
depuis quelques temps sur la provenance du poisson affiché dans les menus. Il se
trouve en effet, que de nombreuses espèces présentes dans nos assiettes, sont en
voie d’extinction.
Il se pose alors
la question suivante :
comment l’Homme a
pu exploiter les océans au point de les épuiser ?
Le film parcourt
le monde pour nous montrer que le problème est global. En ligne de mire, la
pêche industrielle, qui génère des millions de dollars. Une pêche qui détruit
tout, jusqu’aux pêcheurs locaux, condamnés à voir leur métier
disparaître.
Retour également
sur l’emblématique thon rouge, capturé au détroit de Gibraltar. Les industriels
de la pêche ne respectent pas les quotas, pourtant généreux, mis en place par
l’Union Européenne. Illégalement, ils vont jusqu’à dépêcher des avions pour
repérer les bancs de poisson. Les gouvernements ferment les yeux devant ces
pratiques pourtant illégales.
L’Homme, grâce à
sa technologie, a d’ores et déjà remporté la guerre qu’il mène contre le poisson
et l’océan. Une guerre qui pourrait bien se retourner contre lui s’il ne modifie
pas rapidement son comportement.
CONCLUSION
:
Bien ficelé, le
documentaire “The end of the line” dénonce avant tout la pêche industrielle. Les
conséquences de cet acharnement à vouloir pêcher à tout prix les espèces rares
sont mondiales. Les espèces se raréfient, entraînant la disparition de la pêche
traditionnelle locale.
Si vous êtes déjà
sensibilisé au problème, le documentaire fera office de piqûre de rappel,
apportant quelques éléments nouveaux. Pour les autres, il est temps de se
pencher sur la question, et de découvrir ce film.
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La surpêche dans le Golf de Gascogne, il y
a 36 ans…
A Biscarrosse en
1977, nous avions déjà dénoncé avec Roger Ducom, maire de
Biscarrosse à l'époque et G. de La Tourasse pour la
SEPANSO, la pêche pélagique dite "Pêches aux Bœufs" (1) qui fut autorisée
par dérogation dans la zone côtière protégées des 3 milles marins qui
est une zone maritime interdite à la pêche aux pélagiques. Cette dérogation
fut accordée aux pêcheurs professionnels par l' administrateur des affaires
maritimes d'Arcachon en place en 1975.
Ce fut grâce à l'
article "Une seconde mer morte" voir en ( P.J ) du 17 juillet
1977 rédigé par Louis Dartigues, rédacteur en chef du Sud Ouest Dimanche qui nous a quitté en juin
2010, mais également suite à notre intervention au nom de la Fédération
Française des Pêcheurs en Mer (FFPM) auprès de M. Herry
administrateur des affaires maritimes nouvellement nommé à Arcachon.
Si la dérogation
fut retirée très rapidement grâce à la réaction positive de M. Herry, les
dégâts écologiques sur la faune marine furent
considérables.
Les pêcheurs
côtiers d'Arcachon ont aussi apporté leur contribution pour rejeter les
pélagiques au-delà des 3 milles marins. Voir en ( P.J ) "Rejets des
Pélagiques".
Aujourd'hui, une
des raisons de la surpêche dans le golf de Gascogne, c'est le non respect de la
période de fraie.
Soles et bars péchés en période de
fraie
Réaction de Patrice
Lucine, président de la Fédération Aquitaine des poissonniers
:
« Tout pêcheur qui se
respecte sait que seulement 10 % des œufs arrivent à maturité, le reste servant
à nourrir la chaîne alimentaire… » Pas
besoin d'estimer la ressource pour dénoncer le
carnage...
Une
recommandation :Si vous n'avez pas
visionner le film de Rupert Murray,
n'hésitez pas à le regarder, même
fractionné et à le partager avec vos contacts. C'est Alarmant
!