Préambule

René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).

Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.


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dimanche 22 septembre 2013

18 mars 2013 : : Aluminium : Attention danger

Aluminium : Attention danger !
Documentaire de Bert Ehgartner - Allemagne/Autriche, 2013, 1h29mn
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L'aluminium au quotidien
Interview de Chris EXLEY
Photograph: Rod Minchin/PA
L’aluminium est omniprésent : dans les voitures et les boîtes de conserve, mais aussi dans l’eau potable, les déodorants et les comprimés. Quelle est sa réelle nocivité ? Est-il dangereux pour notre santé ? Interview de Chris Exley, spécialiste britannique de l’aluminium
L’aluminium est utilisable dans quasiment tous les domaines. Métal inoxydable pour les chantiers de construction, métal ultraléger pour la construction automobile, métal inodore et sans saveur pour l’industrie des emballages alimentaires... Ce que l’on sait moins, c’est qu’il est aussi présent dans les médicaments, les cosmétiques, les vaccins et les déodorants. Quels sont les risques sanitaires ? Ont-ils été suffisamment bien étudiés ? Le toxicologue Chris Exley pense que non, et explique pourquoi.
ARTE: À quoi sert l’aluminium dans les déodorants ?
CHRIS EXLEY: Certains déodorants contiennent des sels d’aluminium. Les fabricants déclarent que cela a un effet anti-transpirant, en fermant les pores. Or, le fait que l’aluminium agit sur les glandes sudoripares peut avoir d’autres conséquences que de seulement bloquer la transpiration sous les aisselles. Des conséquences dont nous n’avons aucune idée.

Les sels d’aluminium dans les déodorants seraient à l’origine de cancers du sein. Vous confirmez ?
Les indices d’un lien direct entre l’aluminium et le cancer du sein se multiplient : on a trouvé une teneur en aluminium supérieure à la normale chez les femmes atteintes d’un cancer mammaire. Quelle est l’origine de cet aluminium ? Peut-être les déodorants. Mais il faudrait davantage d’études pour le prouver définitivement.

On trouve aussi de l’aluminium dans les comprimés pour l’estomac et les vaccins. Pourquoi ?
L’aluminium est efficace car il est l’un des éléments chimiques les plus réactifs. Contre les aigreurs d’estomac, il faut un médicament qui normalise le pH de l’acide gastrique. Les sels d’aluminium sont connus pour réagir comme des acides ou comme des bases. Que le milieu soit acide ou basique, ils ont une action neutralisante. Utilisé comme adjuvant dans les vaccins, l’aluminium renforce la réponse immunitaire. Son innocuité dans ce type d’application n’a jamais été vérifiée.

Que sait-on de l’effet de l’aluminium dans notre organisme ?
L’aluminium est une neurotoxine qui peut rendre malade et même tuer. L’arrivée d’une dose importante d’aluminium dans le cerveau déclenche une encéphalopathie : les neurones meurent massivement. Nous savons aussi que l’aluminium a une influence sur la formation des os et sur la structure osseuse. Notre organisme peut se défendre contre de faibles doses de cet élément hyper réactif, mais il peut aussi être fragilisé face à la maladie.

Dans quels cas l’aluminium a-t-il provoqué la mort ?
L’action neurotoxique de l’aluminium est connue depuis les années 1970 lorsqu’on a constaté l’apparition d’une démence chez des malades souffrant des reins. En effet, quand on a commencé à dialyser les patients atteints d’une insuffisance rénale, on épurait le sang avec de l’eau du robinet qui contenait de l’aluminium. Les patients développaient des encéphalopathies et beaucoup en sont morts. L’aluminium était resté dans le sang puis avait migré vers le cerveau. Des composés d’aluminium sont aujourd’hui aussi utilisés pour le traitement des eaux potables. Depuis 2001, la quantité d’aluminium dans l’eau potable est limitée à 0,2 milligramme par litre.

Cette précaution est-elle satisfaisante ?
L’aluminium présent dans l’eau potable est le moindre de nos soucis : on a au moins fixé une valeur seuil. Souvent, il ne dépasse pas 0,05 milligramme par litre, ce qui est préconisé. Mais il faut savoir que ce ne sont pas tant des raisons sanitaires qui ont poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à limiter la teneur en aluminium que des raisons liés au goût et à l’aspect de l’eau. Le documentaire « Planète alu » montre un patient atteint de la maladie d’Alzheimer qui a pris pendant plus de 28 ans des comprimés contre les aigreurs d’estomac. L’aluminium favorise-t-il l’apparition de cette dégénérescence ? Il faudrait connaître le dossier du patient. Mais des cas similaires existent. En 1988, une femme a été exposée à de très fortes doses d’aluminium présentes dans l’eau potable. Elle est décédée en 2005. L’autopsie de son cerveau a révélé une forme agressive de la maladie d’Alzheimer et un taux élevé d’aluminium. On notera toutefois que la notice d’utilisation des comprimés contre les aigreurs d’estomac préconise de ne pas prendre ce traitement pendant une période prolongée pour éviter la concentration d’aluminium. Cette mise en garde devrait figurer en lettres capitales sur l’emballage, comme sur les paquets de cigarettes. Le toxicologue Chris Exley est professeur de chimie bioinorganique à l'Université de Keele au Royaume-Uni. Depuis 1984, il étudie les risques liés à l’aluminium.

Pourquoi les autorités sanitaires ne jugent-elles pas nécessaire d’intervenir ?
Les instances en charge de la sécurité des aliments comme l’EFSA défendent en premier lieu les intérêts de l’industrie. Lorsqu’à l’Université de Keele, nous avons constaté un taux bien trop élevé d’aluminium dans du lait en poudre premier âge, l’EFSA ainsi que la Food Standard Agency au Royaume-Uni ont gardé le silence.
L’aluminium conduira-t-il à un scandale comme l’amiante ?
L’aluminium est tout aussi nocif que le plomb ou l’amiante. Si nous avions plus de moyens pour nos recherches, nous pourrions déterminer le danger qu’il représente réellement.

Y a-t-il un consensus au sein de la communauté scientifique quant aux dangers de l’aluminium ?
C’est un sujet qui divise. La pression exercée par les lobbies de l’aluminium sur les gouvernements est grande, et elle se traduit en termes de subventions pour la recherche. Si on parvenait à démontrer que l’aluminium peut être une des causes de la maladie d’Alzheimer, d’importants secteurs industriels seraient touchés. Un peu comme si le cours de l’aluminium venait à s’effondrer.
INTERVIEW : KRISTIN BARTHOLMESS POUR ARTE MAGAZINE.
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ET LE WHARF DE LA SALIE ?
En 2004 Rejets avec le sulfate de fer En 2008 rejets avec le polychlorure d'aluminium (photo du SIBA)



Octobre 2012

Faut-il rappeler que les anciennes stations d'épuration de La Teste, Gujan-Mestras et Biganos utilisaient depuis 1974 le sulfate de fer comme floculant(1). Les deux nouvelles stations d'épuration de Biganos et de La Teste réalisées en 2007 ont remplacé le sulfate de fer par : Le "Polychlorure d'aluminium"

Le résultat est édifiant : La pollution n'est plus visible…. Sauf que le jeudi 11 octobre 2012, une importante nappe blanche, tout à fait inhabituelle et inexplicable par le SIBA a été signalée au Wharf de La Salie. (photo ci-dessus) Deux surfeurs rencontrés sur place ont du rejoindre la plage en raison de multiples démangeaisons et d'une forte irritation des yeux. L'aluminium et ses dérivés sont aujourd'hui considérés comme dangereux pour la santé humaine. Il serait indispensable de connaitre de la part du SIBA :
a) Les quantités en poids et par année du polychlorure d'aluminium utilisés pour les stations d'épuration de La Teste et Biganos, sachant que ces deux STEP sont conçues pour une durée de vingt ans…?
b) Le polychlorure d'aluminium (Al (OH)xCly) fait-il l'objet de mesure de surveillance en sortie du point de rejet en mer dans le panache au Wharf de La Salie au même titre que les micropolluants, comme le mercure total (Hg), cadmium total (Cd), cuivre total (Cu), zinc total (Zn), plomb total (Pb) ?
c) Les boues d'épandage des STEP de Biganos et de La Teste sont utilisées comme amendement sur des terrains agricoles situés sur les communes de Lanton, Audenge, Cestas, Le Teich, Lugos, Mios et Salles.
Ces boues d'épandage font-elles l'objet de mesure de surveillance et d'analyses sur la présence du polychlorure d'aluminium ? Des réserves ont été émises en 2009 à l'occasion de l'enquête publique concernant la demande d’autorisation de recyclage agricole des sous-produits d’épuration du SIBA.

Remarques :
La ville de Bordeaux à Bacalan, a réalisé en 2012 une nouvelle station d'épuration , celle-ci a été conçue pour traiter les eaux usées de 440.000 habitants. Elle n'utilise pas le polychlorure d'aluminium comme floculant. Lorsqu'elle sera totalement achevée, cette STEP aura une capacité de traitement de 276.000 mètres cubes / jour d'eaux usées et d'eaux pluviales. À certaines heures, l'eau venue de la station représentera 3 % du débit du fleuve.

(1) Floculant : La coagulation-floculation est un procédé de traitement physico-chimique d'épuration de l'eau, utilisé pour le traitement de potabilisation ou le traitement d'eau usée. Son principe repose sur la difficulté qu'ont certaines particules à se décanter naturellement : les colloïdes.

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