QUAND LA
CHIMIE CONTAMINE NOTRE EAU
Rediffusion le jeudi 21 02 2013 à 15 h 10 (52 min)
Photo : Michael Dreyel
Comment
lutter contre la pollution croissante de l'eau ?
Peut-on boire sans crainte l'eau du robinet ? C'est ce qu'affirme Janez
Potocnik, commissaire européen en charge de l'environnement. Mais les
scientifiques qui analysent les substances rejetées dans nos eaux se montrent
plus réservés. En effet, ils observent chez les poissons et les amphibiens des
troubles de la masculinisation, des hypertrophies du foie et des branchies...
Chez l'homme, les phénomènes d'allergies et de résistance aux antibiotiques
progressent. La biologiste Barbara Demeneix a décelé dans l'eau des
molécules perturbant le fonctionnement de la thyroïde. Écotoxicologue, Peter
von der Ohe plaide pour une révision des protocoles expérimentaux d'analyse
des eaux : selon lui, trop peu de substances sont testées, et sans que les
équilibres complexes de la chaîne alimentaire ne soient pris en compte.
Résultat : les
estimations des seuils de tolérance à ces substances sont trop hauts et le
scientifique estime que seules 15% de nos eaux sont propres. Mais dans les pays
en voie de développement, la situation est plus dramatique encore : en Inde, où
l'industrie pharmaceutique européenne a délocalisé une partie de sa production,
le chercheur Joakim Larsson a mesuré des concentrations en antibiotiques
un million de fois supérieures à la normale. Maladies chroniques, fausses
couches, naissance de nourrissons handicapés se multiplient. Un constat qui
invite à se mobiliser : les scientifiques en appellent à la responsabilité des
industriels et aux autorités administratives et explorent des solutions pour
dépolluer l'eau.
Barbara Demeneix, professeur au Muséum National d'Histoire
Naturelle.
Ses recherches portent sur les liens entre
hormone thyroïdienne et obésité.
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Cette
enquête confirme toutes les réserves émises par le professeur Henry
Augier, a l'occasion de sa conférence à Biscarrosse en avril 2011 sur
l'efficacité des stations d'épuration de Biganos et de La Teste construites en
2007. Vouloir comme l'envisage les responsables du SIBA déplacer les rejets en mer des
effluents du Wharf par un procédé d'infiltration dans les nappes phréatique
parait totalement irresponsable en l'état actuel du traitement des effluents
urbains et industriels.
D'autres solutions
existent…
Comme disait
récemment un Ingénieur de recherche
hydroécologue de l'IRSTEA : "la pollution la
plus facile à épurer est celle qu'on ne génère pas". Vous trouverez
sur le Blog de Cathy Lafon,journaliste au journal Sud Ouest une
présentation du professeur Henry Augier : http://maplanete.blogs.sudouest.fr/archive/2013/01/27/coup-de-coeur-construire-un-monde-equitable-pour-demain.html
Il est également
vrai que l'avenir du Wharf de La Salie est sans doute remis en cause
dans les prochaines années du fait de son ensablement en continu. Actuellement, le
Wharf rejette ses effluents dans la zone de baignade à moins de 230 m du
bord de la plage avec un coefficient de 106. A l'origine en
1974, le Wharf d'une longueur de 792 m était totalement recouverte à marée
haute.
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