du 05 aout 2012
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Annie Thébaud-Mony, chercheuse spécialiste des cancers
professionnels.
AFP Publié le
04/08/2012
Une chercheuse,
spécialiste des cancers professionnels, refuse la Légion d'honneur décernée par
la ministre du Logement Cécile Duflot pour dénoncer l'"indifférence" qui touche
la santé au travail et l'impunité des "crimes industriels"
Dans une lettre
adressée à la ministre, rendue publique samedi, Annie Thébaud-Mony,
directrice de recherche honoraire à l'Inserm, demande à la ministre d'intervenir
pour "la remise en cause de l'impunité qui, jusqu'à ce jour, protège les
responsables de crimes industriels
Je ne fais pas
ce geste contre Mme Duflot", précise à l'AFP la présidente de l'association
Henri Pézerat (1) (santé, travail, environnement) qui déplore que la crise
économique occulte la santé des travailleurs et les questions
environnementale.
Ma démarche se
veut un appel à la mobilisation citoyenne, mais aussi parlementaire et
gouvernementale, pour le respect des droits fondamentaux à la vie, à la santé, à
la dignité", écrit-elle en accompagnement de sa lettre à la ministre datée du 31
juillet.
Nous voulons
être pris au sérieux lorsque nous donnons à voir cette dégradation des
conditions de travail (...), le drame des accidents du travail et maladies
professionnelles, mais aussi l'accumulation des impasses environnementales, en
matière d'amiante, de pesticides, de déchets nucléaires et
chimiques.
Cessons
les vraies fausses controverses sur les faibles doses. Des politiques publiques doivent
devenir le rempart à la mise en danger délibérée d'autrui, y compris en matière
pénale", dit-elle dans sa lettre à Mme Duflot.
Cette
spécialiste, également porte-parole de Ban Asbestos France, évoque par
ailleurs "la sous-traitance et le transfert des risques vers des populations
très précarisées (maintenance, nettoyages, gestion des déchets)
La
chercheuse dont la carrière a été "bloquée pendant dix ans", plaide pour qu'enfin la recherche sur
l'exposition aux cancérogènes au travail soit dotée des moyens financiers
publics nécessaires et que les jeunes chercheurs qui s'y adonnent cessent d'être
maintenus dans un statut précaire.
Cécile Duflot a
décerné le 14 juillet trente Légions d'honneur.
(1) Henri
Pézerat, Toxicologue,
Directeur de recherche honoraire au CNRS décédé le 16 février 2009. ( voir en
P.J son avis sur l'aluminium et l'eau potable)
Rappel : Le SIBA utilise depuis 2007 le
polychlorure d'aluminium comme floculant, en remplacement du sulfate de fer pour
ses deux stations d'épuration (STEP) de Biganos et de La Teste de
Buch.
Questions à poser
au SIBA et à SMURFIT :
- Quels sont les
quantités d'aluminium utilisés sur une année par le SIBA et SMURFIT pour
traiter les effluents urbains du SIBA et industiels de SMURFIT
?
- Quel sera
l'impact sur le milieu marin du Bassin d'Arcachon et les nappes
phréatiques consécutif à l'utilisation des boues en épandage
(MIATE)
sur les terrains
agricoles d'Audenge, Cestas, Lanton, Lugos, Mios et Salles, sachant que la durée
d'utilisation des deux STEP est prévue pour 25 ans ?
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Souvenons-nous
de l’intervention du docteur Annie Sasco, Directrice de Recherche à
l'Inserm de Bordeaux lors de la conférence organisée par le Comité de
Vigilance de Biscarrosse le 24 avril 2010 : mêmes préoccupations, mêmes
inquiétudes !
« En
finir avec les rejets polluants en Mer » : était le thème de cette conférence,
où les dangers pour notre santé ont été largement démontrés !
Une
menace, hélas, plus que jamais d’actualité : Quels sont aujourd’hui les
enseignements retirés de ces cris d’alarme ?
Que
vont devenir les eaux du Bassin "Saugnac" de SMURFIT
et de
sa liqueur noire ?
De gauche à droite:
Le docteur Annie-Sasco; Hervé
Delrieu, directeur-Animateur d' F.G.L ; Alain Dudon, maire de
Biscarrosse, président du Comité de Vigilance de Biscarrosse
et
le docteur Philippe Garrigues,
toxicologue, directeur de l'ISM de Bordeaux 1.
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Le
docteur Irène Frachon s'est dressée seule contre l' affaire du Mediator du
laboratoire
pharmaceutique, Servier.
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Ces
femmes scientifiques, qui ont fait le choix de compromettre leur carrière
professionnelle pour dénoncer l'impunité qui protège encore
ces responsables de crimes industriels qui mettent en danger notre santé,
méritent notre admiration et notre estime !
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