STEPHANINI EST PARTI ?
C'était le préfet de Gironde et d'Aquitaine qui avait autorisé par arrêté préfectoral du 09 juillet 2012, SMURFIT à rejeter la liqueur noir dans le collecteur du Wharf de La Salie, en pleine période estivale…
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SUD OUEST du jeudi 26 juillet 2012 Par Hervé Mathurin
Le préfet Stefanini cède son poste à Michel Delpuech
Michel Delpuech, est préfet de la région Picardie depuis 2009, après un passage auprès de Michèle Alliot-Marie à l'Intérieur.
Hier matin, le Conseil des ministres a nommé Michel Delpuech, préfet de région Aquitaine. (PHOTO PQR/VOIX DU NORD/ Patrick JAMES)
Patrick Stefanini ne
sera pas resté longtemps en poste à la préfecture de la région Aquitaine et du
département de la Gironde. Un an et trois mois après son arrivée à Bordeaux, le
2 mai 2011, il cède son poste à Michel Delpuech, préfet de la région Picardie
depuis 2009. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres hier matin.
Âgé de 59 ans, né à
Aurillac, le nouveau représentant de l'État a été auparavant directeur de
cabinet de Michèle Alliot-Marie au ministère de l'Intérieur, préfet de la région
Corse (2006-2007), préfet des Hauts-de-Seine (2003-2006) et, plus loin dans le
temps, sous-préfet de Cognac (1986-1988).
Bref, pas vraiment le
profil d'un serviteur du pouvoir socialiste. S'il faut chercher un rapprochement
avec celui-ci, il est lointain : Michel Delpuech est issu de la promotion
Voltaire à l'École nationale d'administration, celle du président de la
République François Hollande et de son ex-épouse Ségolène Royal…
Lorsqu'il est arrivé
en Aquitaine, Patrick Stefanini était l'objet de fortes suspicions de la part
des socialistes girondins.
Un profil très
politique
Sa nomination à la
place de Dominique Schmitt, resté deux ans à peine, leur faisait craindre une
action politique sous-jacente en vue des élections présidentielles et
législatives. Il est vrai que son pedigree (ancien secrétaire général adjoint du
RPR, proche collaborateur d'Alain Juppé entre 1991 et 1997, directeur de cabinet
de Brice Hortefeux au ministère de l'Immigration, qu'il avait contribué à
créer), présentait un profil très politique, que n'effaçait pas son passage à la
préfecture de la région Auvergne.
De fait, lors des
premières semaines après sa prise de fonction, les socialistes apprirent que le
nouveau préfet avait tenu une réunion non conventionnelle avec des élus UMP du
Blayais dans le cadre de la réforme de l'intercommunalité. Le député Philippe
Plisson s'en émut publiquement en séance plénière du Conseil général.
Quelques jours plus
tard, lors d'un débat « Sud Ouest Eco » consacré précisément à
l'intercommunalité, Patrick Stefanini vint s'excuser auprès du député du Blayais
d'un « malentendu ». Non seulement l'incident fut clos, mais aucun des grands
élus girondins n'eut jamais plus à se plaindre du représentant de l'État.
Son rôle de
conciliateur fut même salué dans la conclusion positive du schéma départemental
de coopération intercommunale, l'un des dossiers dont il eut la responsabilité
durant son court mandat. Sa compétence et son sens de l'intérêt général n'ont
jamais été pris en défaut par les acteurs départementaux, certains parlant même
de « grand préfet ». Son action a été aussi célébrée sur les dossiers lourds
comme Euratlantique.
D'autres ne manqueront
pas, toutefois, de dénoncer un certain zèle à appliquer la politique voulue par
le gouvernement de reconduite à la frontière des immigrés illégaux. Mais Patrick
Stefanini se flattait davantage de ses résultats en matière de lutte contre la
délinquance (recul de 5 % lors du dernier pointage).
On ne sait pas encore
quelle est la future destination de Patrick Stefanini. Conseiller d'État depuis
1998, il pourrait réintégrer son corps d'origine.
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