SUD OUEST-LANDES du 30 11 2012
Bonjour,
vous
trouverez ci joint l'article de Vincent Dewitte, journaliste du
SUD
OUEST-LANDES sur
la nappe blanche inhabituelle au droit des rejets du
Wharf.
Remarque
: Sur les deux photos aériennes vous observerez l'ensablement du
Wharf…
Actuellement,
le Wharf rejette ses effluents urbains et industriels soit environ 60.000 M3 par
jour à moins de 200 m du bord de la plage par un coefficient de 106.
Photos
aériennes prises par un Biscarrossais
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Publié
le 30/11/2012 à 07h54 | Mise à jour : 30/11/2012 à 09h13
Par Vincent Dewitte
Par Vincent Dewitte
Biscarrosse : pollution inexpliquée au wharf
Une
nappe blanche inhabituelle a été observée le 11 octobre. Des surfeurs se sont
plaints de démangeaisons et d'irritations aux yeux
La photo de la plage du Wharf, le 11 octobre dernier, a été publiée et largement commentée sur la page Facebook créée par Stéphane Scotto : Le Bassin d'Arcachon, un paradis menacé.
Que s'est-il
passé ce 11 octobre dernier aux pieds du wharf de La Salie, au sud du bassin
d'Arcachon, à quelques ondes des Landes ? La scène immortalisée par un surfeur
venu sonder ce matin-là les éventuelles vagues du littoral aquitain (notre
photo) méritait assurément que la question soit posée au plus haut niveau. Et,
comme souvent, ce sont les Landais de Biscarrosse qui se sont chargés d'assurer
ce rôle de veille sanitaire.
Dans un
courrier adressé au Syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon (Siba), la
collectivité chargée notamment de l'assainissement des eaux usées urbaines, le
maire de la cité balnéaire, Alain Dudon, demande des comptes sur « une importante nappe blanche tout à
fait inhabituelle signalée au pied du wharf ». L'édile relaie
des observations glanées par des membres de l'association locale Michel D'Agata
et immédiatement vérifiées par le président du Comité de vigilance dédié à cet
effet, René Capo. Lequel parle également de « deux surfeurs rencontrés sur place
qui ont dû rejoindre la plage en raison de multiples démangeaisons
et d'une forte irritation des yeux ».
Le Siba s'est
penché sur la question dès réception du courrier. « Le souci, c'est que nous
n'avons pas pu effectuer de prélèvements spécifiques le jour où cela a été
constaté, explique la directrice générale Sabine Jandenand. Mais ce qui est sûr,
c'est que lorsque l'on retrace les analyses des rejets, aucun dysfonctionnement particulier et
aucune situation anormale n'ont été mis en évidence dans le
cadre de nos analyses globales classiques de pollution.
»
Alertée par
un surfeur, la papeterie Smurfit Kappa de Biganos avait affirmé de son côté que
l'origine de cette pollution n'était pas non plus industrielle. Ni urbaine ni
industrielle… Mais pourtant bien réelle.
Une
pollution inexpliquée
Privés
d'explications rationnelles sur l'origine de cette pollution, les observateurs
ne peuvent que déplorer « une bien triste journée d'octobre », selon le vocable
rapporté sur le blog de l'association Michel D'Agata. Plus grave, les premiers
usagers de cette bande littorale assurent que « depuis quelques jours, les gorges
brûlent chez les surfeurs ». Déjà tournée vers l'avenir, Sabine
Jandenand signale qu'« il a été convenu avec les habitués des lieux de se revoir
pour que le Siba leur offre la possibilité de se doter de batteries de
flaconnage qui leur permettront, dans des cas similaires, de réaliser eux-mêmes
les prélèvements nécessaires à une analyse moléculaire plus poussée dite
"screening" (NDLR : analyse qui serait bien entendu prise en charge
financièrement par le syndicat) ».
Alain Dudon a
pris acte. En attendant, l'élu du Born évoque « un nouveau coup pour rien ». «
On nous parle de nouveau protocole, j'attends de voir, mais en attendant on est
toujours le bec dans l'eau… », dit-il.
Le sujet
devait être abordé plus précisément lors d'une réunion du Comité de vigilance,
hier soir, à Biscarrosse. Les Landais comptaient également se pencher très
sérieusement sur un projet actuellement à l'étude d'infiltration de ces rejets
du côté du lac de Sanguinet-Cazaux.
Les
Biscarrossais souhaitent également attirer l'attention du Siba sur le fait que,
« depuis la fermeture de la route du Wharf de La Salie, aucun panneau ne signale
l'interdiction de baignade à proximité des rejets ». « Notre volonté n'est pas
de critiquer mais bien de proposer », rappelait une fois de plus, hier, René
Capo.
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