LA
MER N'EST PAS UNE POUBELLE !
L'usine
Smurfit-Kappa : Une pollution constatée…suite à une cuve
fissurée…
( article du Sud Ouest
du 05 juillet 2012 )
Bonjour
à tous,
l'accident
survenue chez SMURFIT-KAPPA avec l'éclatement de la cuve de 3500 m3 de liqueur
noire (1) laissant échapper de 100 à 500 m3… de produits toxique dans la Leyre,
a provoqué la mort de plus de 350 kgs de poissons et sans doute d'autres
espèces protégées avec des risques de contamination des zones
humides.
Le
restant des 3500 m3 de liqueur noire est stocké dans le bassin "Saugnac" d'une
contenance de 80 000 m3, la décision a été prise la semaine dernière par le
sous préfet Jean-Pierre Hamon de rejeter en mer ces eaux contaminées dans le
collecteur du Wharf de la Salie. (Lire en attaché l'article du Sud ouest du 17
juillet 2012)
Cette
décision a été prise par le sous préfet Pierre Hamon après avis de la Dreal
(2) sans aucune consultation avec les associations, ni avec les
élus.
Celui-ci
n'a pas jugé utile d'inviter le Comité de Vigilance de Biscarrosse à la réunion
prévue le vendredi 20 juillet 2012 à 14 h à Biganos.
Les
associations du Comité de Vigilance de Biscarrosse doivent se tenir prête à
réagir pour s'opposer à cette décision inacceptable, une réunion à cet effet
doit très prochainement avoir lieu.
Le
président du SIBA, Michel Sammarcelli et les élus du Bassin s'oppose
également.
Un
conseil pour le SIBA : Il doit bien exister une vanne sur le réseau
d'assainissement du Bassin d'Arcachon pour empêcher que les liquides de l'usine
SMURFIT ne puissent circuler dans le collecteur du Wharf pour être rejetés en
mer.
(1)
Liquide huileux et corrosif, composé de jus de cuisson de bois et de soude
caustique
(2)
Organisme chargé de contrôler le bon état de fonctionnement des installations
de l'usine.
***************
Concernant
le traitement de la liqueur noire toxique stockées dans le bassin "Saugnac" de
SMURFIT-KAPPA
Frédérique
Cheyenne nous a transmis ces informations : Site http://sibylline.free.fr/
"
Pour une réponse rapide à la question de l'impact sur le milieu marin, il
faut savoir quels sont les autres composés mélangés à la soude et quelle est la
concentration de la soude dans le mélange.
La soude caustique seule a un effet corrosif : elle dissout complètement la matière organique à son contact (cf. centres anti-poisons) : concentration et durée d'exposition déterminent la gravité des lésions ("simples" brûlures à des séquelles irréversibles pouvant aller jusqu'au décès). Déversée dans l'eau, la soude se dissout et dégage de la chaleur. Le risque pour l'environnement est lié à la quantité des ions hydroxyles qui en résultent (effet pH). Sur les organismes aquatiques, la toxicité dépend de la capacité tampon de l'écosystème affecté. Aucune survie possible pour un pH supérieur à 9.
Concernant la bioaccumulation (toxicité chronique), je ne sais s'il y a eu des études de faites sur le sujet. Elle serait liée aux produits de transformation.
Cette réponse est valable pour la soude caustique seule. Il faudrait savoir quels sont les produits de mélange afin de savoir comment ils interagissent avec la soude.
Petite consolation : le largage de soude caustique dans l'océan sera repérable par la traînée blanche qu'il laissera dans son sillage (précipitation d'hydroxyde de magnésium, à vérifier)
Question : pourquoi ne traitent-ils pas le composé sur place, dans des cuves d'appoint adjacentes ? Une base se neutralise, au minimum.
Pour la teneur en magnésium de l'eau de mer, elle est de 1,3 kg/m3, ce qui explique la réaction de précipitation avec les OH- de la soude caustique pour donner Mg(OH)2. Sinon, pour être plus précise par rapport au pH de 9 précédemment invoqué, la soude caustique a un pH > 14.
La soude caustique seule a un effet corrosif : elle dissout complètement la matière organique à son contact (cf. centres anti-poisons) : concentration et durée d'exposition déterminent la gravité des lésions ("simples" brûlures à des séquelles irréversibles pouvant aller jusqu'au décès). Déversée dans l'eau, la soude se dissout et dégage de la chaleur. Le risque pour l'environnement est lié à la quantité des ions hydroxyles qui en résultent (effet pH). Sur les organismes aquatiques, la toxicité dépend de la capacité tampon de l'écosystème affecté. Aucune survie possible pour un pH supérieur à 9.
Concernant la bioaccumulation (toxicité chronique), je ne sais s'il y a eu des études de faites sur le sujet. Elle serait liée aux produits de transformation.
Cette réponse est valable pour la soude caustique seule. Il faudrait savoir quels sont les produits de mélange afin de savoir comment ils interagissent avec la soude.
Petite consolation : le largage de soude caustique dans l'océan sera repérable par la traînée blanche qu'il laissera dans son sillage (précipitation d'hydroxyde de magnésium, à vérifier)
Question : pourquoi ne traitent-ils pas le composé sur place, dans des cuves d'appoint adjacentes ? Une base se neutralise, au minimum.
Pour la teneur en magnésium de l'eau de mer, elle est de 1,3 kg/m3, ce qui explique la réaction de précipitation avec les OH- de la soude caustique pour donner Mg(OH)2. Sinon, pour être plus précise par rapport au pH de 9 précédemment invoqué, la soude caustique a un pH > 14.
Les valeurs de DL50 (dose létale
médiane) des tests de toxicité aiguë chez les organismes aquatiques
s'échelonnent entre 33 et 189 mg/l.
Ce qui serait bien, ce serait de faire
des mesures (ou calculs) de pH maintenant pour éventuellement anticiper et
comparer s'il leur venait l'idée de tout déverser dans
l'océan.
Un point important qui ne devrait pas
laisser de marbre les ostréiculteurs. Tout le magnésium séquestré sous
forme de sels (par précipitation avec la soude) va rendre indisponible le
calcium dissous (directement assimilable par les organismes (plantes et animaux)
qui lui est associé (on parle toujours de l'importance du ratio Mg2+/Ca2+). Dans
quelle mesure cette perte de calcium va-t-elle avoir un impact sur la
calcification des huîtres et autres coquillages, par exemple ? Difficile de
répondre vu la complexité du comportement océanique dans un endroit aussi
particulier que le bassin.
A diffuser avec les réserves émises.
"Point de certitude sans étude..."
****************
De
nombreuses questions à poser :
- Sur
la structure même de la cuve. A-t-elle été construite pour cet usage ? La date
de fabrication de la cuve ? Sa durée d'utilisation ?
- Le
C.H.S-CT de l'Usine avait-il émis des observations ?
- Cet
cuve a-t-elle été soumise à des visites périodiques programmées et réalisées des
organismes agréés comme l'APAVE, l'A.I.F ou VERITAS ? Si oui que disent les
fiches de contrôle ?
-Le
Bassin "Saugnac" est-il étanche ? Si non, qu'elles seront les conséquences pour
la nappe phréatique ?
-
Quel a été le rôle exacte de la DREAL (ex DRIRE) dans le suivi des
installations de l'usine ? Avait-elle émis des observations
?
L'usine
est certifiée ISO 14001 depuis 1998
Lire la déclaration
de M. Patrick Russac, directeur de la Dreal ( ex Drire)
"L'huile noire" est
dangereuse pour l'homme uniquement si elle entre en contact avec un milieu
acide, "ce qui n'est pas le cas des milieux aqueux comme le Bassin d'Arcachon,
explique Patrick Russac, directeur de la Dreal. Aucun blessé n'est à déplorer
mais la direction de l'entreprise a fait évacuer le site, soit 150
personnes"
Remarque :
Pas un mot sur la
mortalité des 350 kg de poissons en décomposition qui on été ramassés, ni sur
l'impact du milieu aquatique de La Leyre, ni sur le milieu marin du Bassin
d'Arcachon, ni sur la qualité des eaux de baignade alors que nous sommes en
pleine période estivale.
René Capo
coordination du Comité de Vigilance de Biscarrosse.
*****************
Photo prise par
Stéphane Scotto
Au centre la cuve
fissurée…qui a laissé échappé ses 3000 m3 de liqueur noir en partie dans la
Leyre, dans les zones humides et le reste dans les égouts…de l'usine
et le bassin de
stockage archi plein en attente d'être déversée pourquoi pas au Wharf de La
Salie ?
La cuve fissurée
A remarquer l'état de
corrosion, on a du mal à imaginer que l'on est pu stocké un produit aussi
corrosif dans des conditions pareils.
Pourtant cette cuve a
du faire l'objet de visite et de contrôle par des organismes
agréés...
Bien des questions se
posent sur la structure même de cette cuve ?
Vous remarquerez le
talus en terre ceinturant la cuve servant de bac de
rétention…
A gauche, le bassin de
tampon "Saugnac"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire