93% des cours d’eau français sont
contaminés par des pesticides
"COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE"
"COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE"
Chiffres & statistiques n° 436 -
juillet 2013
La présence de
pesticides dans les cours d’eau en France en 2011 est généralisée, avec plus de
90 % des points de mesure touchés. Cette contamination est principalement due à
des herbicides en France métropolitaine et à des insecticides en outre-mer. Les
substances les plus quantifiées en France sont bien souvent les mêmes d’une
année sur l’autre. Si les pesticides ne sont pas source de dépassements
importants des normes fixées par la Directive cadre sur l’eau (DCE) dans les
cours d’eau, les concentrations de certains d’entre eux sont toutefois
préoccupantes car en hausse. Certains pesticides, utilisés de longue date et
interdits aujourd’hui, persistent dans l’environnement et sont à l’origine d’une
partie de la contamination actuelle
93%
des cours d’eau uniquement à cause des pesticides, et on ne parle pas des
résidus médicamenteux, des micropolluants et autres
contaminants…
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Article du Sud Ouest du 24 juillet 2013
Par SudOuest.fr avec
AFP : Les cours d'eau
des grandes régions agricoles du Sud-Ouest, du Nord et du
Bassin parisien sont les plus touchés
Le Sud-Ouest est l'une des régions dont
les cours d'eau sont les plus contaminés aux pesticides, selon le
Commissariat général au Développement durable (archives Hélène
Arzeno)
"La
contamination des cours d'eau est quasi-généralisée en France,
essentiellement par les herbicides en métropole et des insecticides en
Outre-mer", écrit le Commissariat général au Développement durable dans une note
"indicateurs et indices" datée du 22 juillet.
Les
zones les plus touchées sont les grandes régions céréalières, maraîchères ou
viticoles que sont le
Sud-Ouest de la France, mais aussi le Nord,
le Bassin parisien, l'amont du Rhône et la
Martinique.
"Seuls 7% des
points en sont exempts. Ils sont majoritairement situés dans des régions peu
agricoles ou à agriculture peu intensives", soit le quart sud-est de la France
et l'Auvergne, écrit le Commissariat.
En 2011, sur les
176 secteurs hydrographiques (découpage géographique par bassins versants des
rivières) surveillés en France métropolitaine, 63 présentaient une concentration
moyenne annuelle supérieure à 0,5 microgramme par litre, soit le seuil au-delà
duquel l'eau est jugée "impropre à la consommation
humaine.
En
Outre-mer, sept secteurs sur 12 dépassaient ce
seuil. Dans les zones de
grandes cultures comme le Bassin parisien, le Sud-Ouest et le
Nord de la France, certains secteurs dépassent les 5
microgrammes par litre, seuil au-delà duquel l'eau est "impropre à la
fabrication d'eau potable".
Plus de 20 pesticides différents ont été décelés sur 18% des points de mesure, précise le Commissariat.
Plus de 20 pesticides différents ont été décelés sur 18% des points de mesure, précise le Commissariat.
Les
nappes souterraines semblent,
elles, moins contaminées que les cours d'eau, et en 2011, quatre de l'ensemble des 176
aquifères surveillés présentaient une concentration totale supérieure à 0,5
microgrammes, notamment la nappe de Beauce (région parisienne) ou dans le
Vaucluse.
En dehors des
nappes sous couverture argileuse ou de montagne qui sont les plus préservées,
"le reste du territoire montre une contamination généralisée des nappes, même si
elle reste majoritairement faible avec des concentrations inférieures à 0,1
microgramme par litre", écrit le Commissariat général au Développement
durable. La situation est
bien moins bonne en Outre-mer et notamment en Martinique où 70% des nappes
dépassaient le seuil de 0,5 microgramme.
A lire aussi :
Hélène
Budzinski : « Des molécules par centaines» http://www.sudouest.fr/2013/05/19/des-molecules-par-centaines-1057943-4778.php
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Remarques
:
- Les
stations d'épurations actuelles, y compris celles de Biganos et de La Teste
construite en 2007, ne traitent pas les
micropolluants et les résidus médicamenteux
-
80 % de la pollution marine est
d'origine terrestre
-
Si
l'Océan a le pouvoir
de dispersion, il n'a pas celui d'épuration.
- La moule
filtre l’eau et se nourrit d’algues planctoniques qu’elle capte dans ses
branchies.
Elle filtre entre 0,5 et 5 l d’eau de mer par heure
Elle filtre entre 0,5 et 5 l d’eau de mer par heure
- l' huître
est un animal filtreur, elle se nourrit essentiellement de petites particules
(plancton).
Elle filtre en moyenne 10 à 15 litres d'eau par heure
Elle filtre en moyenne 10 à 15 litres d'eau par heure
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