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INFO
La
consommation pèse lourd sur les ressources en eau
Le 15 novembre
2011
par Stéphanie Senet (Eau urbaine, Eau
potable)
Dans
un rapport publié le 14 novembre, les Amis de la terre Europe soulignent
l’importance des impacts de la consommation de produits sur les ressources en
eau.
Réalisée
conjointement par les Amis de la terre Europe et la Sustainable Europe Research
Institute (1),
l’étude s’est donnée pour objectif d’évaluer la consommation d’eau liée à trois
secteurs majeurs: l’extraction, le commerce et la
consommation.
L’extraction
des ressources naturelles a progressé de 60% depuis les années 1980, touchant la
biomasse, les combustibles fossiles et les minerais. L’extraction de nickel a
par exemple triplé en un quart de siècle. En 2007, l’extraction totale de
ressources naturelles a atteint le record de 60 milliards de tonnes de
ressources, soit 25 kilogrammes par jour et par personne. Cette activité connaît
de grandes différences selon les régions. L’Asie est la première concernée
(44%), devant l’Amérique du Nord (18%), l’Amérique latine (15%) et l’Europe
(12%).
Les
prélèvements en eau connaissent de même de grandes disparités. C’est l’Amérique
du Nord qui pompe le plus (435 litres par habitant et par jour en 2000), devant
l’Océanie, l’Asie, l’Europe, l’Amérique latine et l’Afrique. En Europe, environ
la moitié des prélèvements en eau alimentent le secteur énergétique (45%). Le
reste étant consommé par l’agriculture (22%), les particuliers (21%) et
l’industrie (12%). Selon l’agence européenne de l’environnement, 20% des zones
de prélèvement du Vieux monde sont en situation de stress
hydrique.
Le
rapport établit un lien direct entre l’extraction des matières et les ressources
en eau. Il prend l’exemple de l’exploitation des gaz de schiste qui entraîne une
énorme consommation (la fracturation hydraulique se fait par injection d’eau à
haute pression), une pollution des nappes, ainsi que de fortes émissions de
méthane lors du processus d’extraction. L’empreinte carbone n’est guère
meilleure et les émissions de méthane sont en moyenne 1,7 fois plus importantes
que pour l’exploitation traditionnelle de gaz naturel (JDLE).
A
l’échelle d’un pays, l’empreinte de l’eau définit la quantité totale d’eau
utilisée pour produire les biens et les services consommés par les habitants au
niveau national. L’étude prend l’exemple de la fabrication d’un T-shirt en
coton. En moyenne, elle nécessite la consommation de 2.700 l (2).
Environ 45% de l’eau est utilisé pour l’irrigation, et 14% pour le nettoyage des
eaux usées issues du process de fabrication. Dans cet exemple, l’épuisement des
ressources se concentre au Bangladesh, où l’industrie du textile représente
3.000 usines et où les employés du secteur produisent en moyenne 250 T-shirts en
une heure.
En ce
qui concerne la consommation, les volumes sont encore plus importants, en tout
cas en Europe (34 kg de ressources naturelles par habitant et par jour en 2004
pour 55 kg de matières consommées par habitant et par jour). La surconsommation
européenne, si élevée, est responsable de la forte consommation d’eau: l’Europe
est en effet le 4e plus gros consommateur d’eau par habitant au monde (475 l).
Les premiers restent les Américains: 765 l/jour.
En
conclusion, le rapport ouvre plusieurs pistes, au sein de l’Union européenne,
pour réduire l’usage des ressources. La mise en place de politiques de réduction
doit considérer l’ensemble de la chaîne de production, afin d’éviter les
transferts de consommation sur d’autres régions du monde. Ensuite, il préconise
de prendre en compte la consommation d’eau dans tout système de production. Par
exemple, le développement des biocarburants, actuellement au goût du jour, a non
seulement pour conséquence d’augmenter l’accaparement des terres mais aussi la
consommation d’eau…
Selon
Ariadna Rodrigo, chargée de campagne pour les Amis de la terre Europe: «Dans
un monde où les ressources sont limitées, nous devons nous interroger sur le
lien entre utilisation des ressources naturelles, croissance économique et
prospérité de nos sociétés. Il est urgent que l’Union européenne et ses Etats
membres établissent un cadre pour mesurer et inciter à diminuer la consommation
de ressources naturelles et d’énergie».
Source :
Journal de l’Environnement
******
Que
restera-t-il en eau potable pour les générations futures
?
EN EFFET DANS NOTRE
REGION…
-
A BORDEAUX :
C’est 24 % des eaux potables
de la ville de Bordeaux prélevées dans la nappe phréatique qui sont contaminées
par du perchlorate d’ammonium.
Lire en (P.J) l’article de
Jean-Denis Renard dans le Sud Ouest du 06 09 2011 : « Une eau de plus en plus
rare »
- Bassin aquitain :
Le fleuve
de l’Adour à son tour contaminé par les PCB. (polychlorobiphényles)
Lire en P.J
l’article de Vincent Dewitte dans le Sud Ouest du 10 09 2011 : « Adour - La
pollution menace la pêche »
Il semblerait que le président de l’AAPPMA l’avait
pressenti…
Sachant que 80 % des
pollutions marines sont d’origine terrestres, la nouvelle de la
contamination du milieu aquatique avec l’interdiction de consommer les anguilles
et 5 autres espèces de poissons dans le fleuve de l’Adour n’est pas pour nous
rassurer sur la qualité du milieu marin du littoral aquitain dans la perspective
de la nouvelle directive des eaux de baignade prévue
en 2015.
Cette nouvelle ne fait que confirmer les résultats inquiétants
des analyses réalisée en 2010 sur des prélèvements dans les eaux de l’Adour par
le docteur Sylvie Peres que nous avions reçu au cours de la conférence du
professeur Henry Augier le 15 avril 2011 au Cinéma Atlantic de
Biscarrosse-plage.
Lire en (P.J) l’article de Emmanuel Planes dans le Sud Ouest du
31 12 2010 : « Pays Basque Cri d’alerte…. »
Merci de bien vouloir faire
part de vos remarques
Bien
cordialement
René capo
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