Préambule

René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).

Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.


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dimanche 15 septembre 2013

28 avril 2012 : Retour du Gemmage

Le retour du gemmage

La société Domaines et patrimoine investit dans le gemmage. La production de résine débutera en mai sur 24 000 pins.

Olivier Segouin de Domaines et patrimoine et Claude Courau, gemmeur, dans la forêt du Porge où va démarrer le gemmage en mai. (Photo Maryse Mano)

Alors que plus personne n'y croyait, le gemmage est en passe d'être relancé en Gironde. D'abord modestement, sur 50 hectares de la forêt communale du Porge et sur 50 autres hectares dans le sud du département, chez des propriétaires privés. C'est la société de conseil et d'investissements forestiers Domaines et patrimoine qui relève le défi. Basée en Franche-Comté, elle gère déjà 6 000 hectares de forêt dans l'est de la France et s'intéresse aujourd'hui à la forêt de Gascogne.
Un projet d'1 million d'euros
« La rentabilité de la forêt, ici, ce n'est pas que le billon et la pâte à papier », dit Olivier Segouin, directeur général associé à Franck Laclef de Domaines et patrimoine. Il ne faut pas dissocier le pin de la résine. Trop tard pourrait-on dire, la résine étant désormais produite dans des pays comme la Chine, l'Inde, le Brésil ou Madagascar.
La société entend recréer toute la filière en France, du gemmage à la distillation des dérivés de la résine, en passant par la recherche et les circuits commerciaux. La filiale recherche et développement vient d'être créée à Hostens (40). Pourtant, elle vise à peine 2 % des produits à haute valeur ajoutée issus de la « chimie verte » du pin. Et sur un créneau qu'elle n'entend pas dévoiler. De la pharmaceutique aux adhésifs, des cosmétiques au chewing-gum, on estime à 250 les produits de la vie quotidienne qui intègrent les molécules issues de la résine. Sur ces marchés très pointus, des leaders français font merveille. Plus petit, Domaines et patrimoine se contentera d'une niche.
Outre le million d'euros qu'il entend investir, il s'agit pour la société de valider le processus de gemmage. Chaque étape fera l'objet d'un protocole d'exploitation. Ainsi, dès le mois de mai, le gemmage va démarrer sur environ 12 000 pins au Porge et autant en Sud-Gironde, sur des parcelles de référence où tout sera analysé : la production de l'arbre comme le procédé de gemmage, qui n'est autre que celui de Claude Courau.
Un nouveau procédé
Cet ancien gemmeur porgeais a mis au point il y a dix-huit ans un nouveau procédé qui permet de collecter la résine liquide dans une poche en plastique fixée au pin par une perceuse. Cette innovation est complétée par l'activant neutre, sans acide, qui garantit la qualité bio de la résine. Contacté ces dernières années par des entreprises et laboratoires, Claude Courau n'a jamais été partant si son procédé n'était pas utilisé en France. Ce n'est donc pas un hasard si Domaines et patrimoine a atterri au Porge. Mais ce n'est pas la seule raison. Il lui fallait des pins à proximité de l'océan et des pins à l'intérieur des terres, d'où le choix du Porge et du Sud-Gironde, afin d'analyser la productivité des pins en fonction des sols où ils poussent. Il existerait des crus de gemme comme il existe des crus viticoles.
Pendant la première année-test, le projet sera lancé par une jeune ingénieur forestière qui travaillait au Canada. L'année suivante, elle devrait embaucher une douzaine de travailleurs saisonniers, le gemmage s'effectuant du printemps à l'automne. Une aubaine pour la commune du Porge qui met les 50 hectares de pins à disposition de l'investisseur pendant six ans. Le temps d'atteindre la vitesse de croisière.
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QUEL CHEMIN PARCOURU !
Bonjour à tous,
avec Bernard Cassens, président du Musée des Traditions nous avions organisé une Conférence sur "La relance du gemmage en aquitaine" le 16 septembre 2006 à Biscarrosse afin de permettre à Claude Courau de venir nous parler de son nouveau procédé de gemmage.
A cette occasion nous avions reçu les personnailtés suivantes :
Blot Jacques,
docteur es Sciences Naturelle
Expert auprès de la commission des Nations Unies pour la lutte contre la désertification.
Conseiller scientifique auprès du CERD (Centre d'études et de Recherches de Djibouti)
Directeur du Laboratoire TERRALIAS
Martres Jean-Louis,
président de l’USSE ( Union des Sylviculteurs du Sud de l’Europe )
Professeur émérite, chercheur à Université Montesquieu-Bordeaux IV, CEREB,
Villenave Jean-Jacques,
professeur émérite de l'École Nationale Supérieure de Chimie et de Physique de Bordeaux
( ENSCPB de Bordeaux )
Jean-Claude Pommier, président du comité stratégique de l'institut du pin, centre de transfert de l'université Bordeaux 1.
La tenacité contre vents et marées de Claude Courau a fini par payer.
Toutes nos félicitations à cet ancien gemmeur, membre de NEBVA (Nature Environnement Bassin Versant d'Arcachon) dont le président est René Ariscon bien connu du Comité de Vigilance de Biscarrosse.

Musée des Traditions de Biscarrosse
Septembre 2006

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