Le
retour du gemmage
La
société Domaines et patrimoine investit dans le gemmage. La production de résine
débutera en mai sur 24 000 pins.
Olivier
Segouin de Domaines et patrimoine et Claude Courau, gemmeur, dans la forêt du
Porge où va
démarrer le gemmage en mai. (Photo Maryse Mano)
Alors que plus personne n'y croyait, le gemmage est en passe d'être relancé en Gironde. D'abord modestement, sur 50 hectares de la forêt communale du Porge et sur 50 autres hectares dans le sud du département, chez des propriétaires privés. C'est la société de conseil et d'investissements forestiers Domaines et patrimoine qui relève le défi. Basée en Franche-Comté, elle gère déjà 6 000 hectares de forêt dans l'est de la France et s'intéresse aujourd'hui à la forêt de Gascogne.
Un projet d'1 million
d'euros
«
La rentabilité de la forêt, ici, ce n'est pas que le billon et la pâte à papier
», dit Olivier Segouin, directeur général associé à Franck Laclef de Domaines et
patrimoine. Il ne faut pas dissocier le pin de la résine. Trop tard pourrait-on
dire, la résine étant désormais produite dans des pays comme la Chine, l'Inde,
le Brésil ou Madagascar.
La
société entend recréer toute la filière en France, du gemmage à la distillation
des dérivés de la résine, en passant par la recherche et les circuits
commerciaux. La filiale recherche et développement vient d'être créée à Hostens
(40). Pourtant, elle vise à peine 2 % des produits à haute valeur ajoutée issus
de la « chimie verte » du pin. Et sur un créneau qu'elle n'entend pas dévoiler.
De la pharmaceutique aux adhésifs, des cosmétiques au chewing-gum, on estime à
250 les produits de la vie quotidienne qui intègrent les molécules issues de la
résine. Sur ces marchés très pointus, des leaders français font merveille. Plus
petit, Domaines et patrimoine se contentera d'une niche.
Outre le million d'euros
qu'il entend investir, il s'agit pour la société de valider le processus de
gemmage. Chaque étape fera l'objet d'un protocole d'exploitation. Ainsi, dès le
mois de mai, le gemmage va démarrer sur environ 12 000 pins au Porge et autant
en Sud-Gironde, sur des parcelles de référence où tout sera analysé : la
production de l'arbre comme le procédé de gemmage, qui n'est autre que celui de
Claude Courau.
Un nouveau procédé
Cet ancien gemmeur
porgeais a mis au point il y a dix-huit ans un nouveau procédé qui permet de
collecter la résine liquide dans une poche en plastique fixée au pin par une
perceuse. Cette innovation est complétée par l'activant neutre, sans acide, qui
garantit la qualité bio de la résine. Contacté ces dernières années par des
entreprises et laboratoires, Claude Courau n'a jamais été partant si son procédé
n'était pas utilisé en France. Ce n'est donc pas un hasard si Domaines et
patrimoine a atterri au Porge. Mais ce n'est pas la seule raison. Il lui fallait
des pins à proximité de l'océan et des pins à l'intérieur des terres, d'où le
choix du Porge et du Sud-Gironde, afin d'analyser la productivité des pins en
fonction des sols où ils poussent. Il existerait des crus de gemme comme il
existe des crus viticoles.
Pendant la première
année-test, le projet sera lancé par une jeune ingénieur forestière qui
travaillait au Canada. L'année suivante, elle devrait embaucher une douzaine de
travailleurs saisonniers, le gemmage s'effectuant du printemps à l'automne. Une
aubaine pour la commune du Porge qui met les 50 hectares de pins à disposition
de l'investisseur pendant six ans. Le temps d'atteindre la vitesse de
croisière.
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QUEL CHEMIN
PARCOURU !
Bonjour à
tous,
avec Bernard
Cassens, président du Musée des Traditions nous avions organisé une Conférence
sur "La relance du gemmage en aquitaine" le 16 septembre 2006 à Biscarrosse afin
de permettre à Claude Courau de venir nous parler de
son nouveau procédé de gemmage.
A
cette occasion nous avions reçu les personnailtés suivantes
:
Blot Jacques,
docteur es Sciences
Naturelle
Expert auprès de la
commission des Nations Unies pour la lutte contre la
désertification.
Conseiller scientifique auprès du CERD (Centre d'études et de Recherches de Djibouti)
Directeur du Laboratoire TERRALIAS
Conseiller scientifique auprès du CERD (Centre d'études et de Recherches de Djibouti)
Directeur du Laboratoire TERRALIAS
Martres Jean-Louis,
président de l’USSE
( Union des Sylviculteurs du Sud de l’Europe )
Professeur
émérite, chercheur à Université Montesquieu-Bordeaux IV, CEREB,
Villenave
Jean-Jacques,
professeur émérite
de l'École Nationale Supérieure de Chimie et de Physique de Bordeaux
( ENSCPB de
Bordeaux )
Jean-Claude
Pommier, président du comité stratégique de l'institut du pin,
centre de transfert de l'université Bordeaux 1.
La tenacité contre
vents et marées de Claude Courau a fini par payer.
Toutes nos
félicitations à cet ancien gemmeur, membre de NEBVA (Nature Environnement Bassin
Versant d'Arcachon) dont le président est René Ariscon bien connu du Comité de
Vigilance de Biscarrosse.
Musée des
Traditions de Biscarrosse
Septembre 2006
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