Préambule

René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).

Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.


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dimanche 15 septembre 2013

Le combat courageux d'un médecin...

Irène Frachon, lanceur d'alerte
Le Mediator 150mg est un medicament antidiabétique souvent prescrit comme coupe-faim, dont l'autorisation de mise en marché a été suspendue par l'Afssaps (Agence du médicament), en novembre 2009, en raison de sa toxicité avec risque avéré d’atteinte des valves du cœur que sa consommation entrainait pour les patients.
Les valvulopathies sont des maladies qui peuvent être mortelles.
Deux millions de personnes ont consommé du Mediator. Et 300 000 encore tous les jours au moment où l'interdiction faite aux pharmaciens de le vendre a été prononcée.
Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, a été l'un des médecins dont l'enquête a conduit l'Afssaps à faire retirer le Mediator du marché.
Elle est l'auteur du livre "Mediator 150mg combien de morts ?."

Pour l'écouter :
Dans LA TETE AU CARRE par
Mathieu Vidard


du lundi au vendredi de 14h à 15h
sur

***

Décès liés au Mediator :
"Nous sommes en-dessous de la réalité"
Publié le 9 février 2012 à 16h40
Mis à jour le 9 février 2012 à 17h31
Agnès Fournier, épidémiologiste à l'Inserm, est co-auteur d'une étude sur la mortalité attribuable au Mediator à paraître vendredi. Elle commente, pour ''France-Soir'', cette enquête, la première publiée dans une revue scientifique internationale, ''Pharmacoepidemiology & Drug Safety''
France-Soir. Que révèle votre étude?
Agnès Fournier. Notre étude indique que le Mediator du laboratoire Servier est probablement à l'origine de 3.100 hospitalisations et d'au moins 1.300 morts entre 1976 et 2009 en France. Ces chiffres ne sont pas nouveaux: ils confirment les données que nous avions déjà communiquées à l'Afssaps fin 2010. L'agence nous avait sollicités pour effectuer ces calculs, et nous avions alors avancé une fourchette de 1.000 à 2.000 morts causés par le Mediator. L'article que nous publions vendredi dans la revue Pharmacoepidemiology & Drug Safety détaille nos méthodes de calcul et donne un résultat un peu plus fin. En outre, cette publication donne plus de poids à nos résultats puisque ceux-ci ont été validés par des pairs, lors d'un comité de lecture.
F.-S. Comment êtes-vous parvenus à ces conclusions?
A. F. Nous avons utilisé plusieurs sources, en particulier des données de l'Assurance maladie sur le nombre d'hospitalisations pour insuffisance valvulaire chez les personnes ayant pris du Mediator, et une étude américaine portant sur la surmortalité par valvulopathie, montrant qu'en cas d'atteinte valvulaire modérée à sévère, le risque de décès prématuré était de 43%.
F.-S. Pensez-vous que le nombre de 1.300 morts avancé dans votre étude peut être inférieur au nombre réel de décès causés par le Mediator?
A. F. Il est fort probable que nos conclusions soient en-dessous de la réalité car, faute de données suffisantes, nous avons considéré qu'il n'y avait pas de sur-risque de valvulopathie chez les personnes traitées moins d'un an et demi avec du Mediator. Or, c'est une hypothèse optimiste, puisque des études portant sur d'autres dérivés de la même molécule ont montré qu'il pouvait y avoir un risque supplémentaire de valvulopathie dès six mois de traitement.
F.-S. Y a-t-il des aspects relatifs à la dangerosité du Mediator qui ne sont pas abordés dans votre étude?
A. F. Absolument. Notre étude ne porte pas sur l'hypertension artérielle pulmonaire. En outre, les décès non précédés d'une hospitalisation pour valvulopathies n'ont pas non plus été pris en compte.
F.-S. Quelle est la place de l'affaire du Mediator par rapport à d'autres scandales sanitaires?
A. F. C'est très difficile à dire. La seule chose que je voudrais préciser c'est que ces données portent sur une période très longue, puisqu'elle sont à rapporter à plus de 30 ans de consommation de Mediator, en France.
Propos recueillis par Marie Conquy
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