Préambule

René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).

Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.


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dimanche 15 septembre 2013

27 juillet 2011 : L'eau source de vie et de conflits

L’EAU SOURCE DE VIE…. ET DE CONFLITS…
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LA GUERRE DE L'EAU – LES MAITRES DE L'EAU :
UN CONFLIT HUMAIN
Sur France 5

Auteur : TERJE TVEDT
Durée : 51 minutes
Réalisateur : ANDERS TAYLOR LARSEN
Production : PANOPTICON
Prochaine diffusion le : Samedi 30 juillet 2011 à 15:19
Une grande partie de la population mondiale manque d'un accès à l'eau. Enjeu majeur, l'eau est au cœur de nombreux conflits d'intérêts.

Sa mauvaise répartition engendre parfois un combat entre les habitants d'un même pays, comme cela a été le cas en Espagne, autour d'un projet aujourd'hui abandonné.

Les conflits peuvent concerner un même fleuve, comme le Nil, qui oppose l'Egypte, le Soudan, l'Ethiopie, ou encore l'Indus.
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Et en France ?
Plus prés de chez nous…
à Bordeaux….
Dans le Sud Ouest du 22 juillet 2011 un article par Hervé Mathuri

 Une pollution chimique qui va laisser des traces
Le préfet a pris un arrêté imposant à la SME de Saint-Médard-en-Jalles un examen approfondi de son sol. Mais d'autres questions restent en suspens.

Un premier diagnostic de la présence du produit chimique avait été effectué en 2010 dans les stations de Saint-Médard-en-Jalles (ici l'usine de captage)









Le préfet Patrick Stefanini était particulièrement entouré hier en fin de matinée pour son point presse à propos de la pollution des eaux de la CUB (lire « Sud Ouest » des 19 et 20 juillet). Les directeurs ou leurs représentants de l'Agence régionale de santé (ARS), de la direction de l'environnement (DREAL) et des territoires et de la mer (DDTM) étaient venus le soutenir dans sa communication, preuve que cette pollution est prise au sérieux au niveau des services de l'Etat.
1. Un arrêté signé et un autre en préparation
Le préfet a signé hier un arrêté imposant à l'industriel, la SME de Saint-Médard-en-Jalles, reconnue comme le pollueur au perchlorate d'ammonium, un diagnostic géologique complet dans les huit mois afin de préciser la réalité de la contamination de son sol. Un deuxième arrêté, en préparation, imposera à la SME de traiter dans ses stations d'épuration 100 % des eaux contaminées. Un taux fixé jusqu'ici à 80 %, ce qui implique que 20 % échouent dans la Jalle de Blanquefort.
Mais le préfet a aussi indiqué que l'eau de la Garonne pouvait également contenir des particules de cette substance fabriquée à Toulouse. La question n'est donc pas uniquement girondine.
2. Confirmation que l'eau de la CUB est saine
Patrick Stefanini a confirmé que l'eau qui sort des robinets de la CUB ne représente aucun danger pour le consommateur : « Nous sommes dans les clous », a-t-il affirmé, prenant en référence les normes de perchlorate d'ammonium (4 mcg/l pour les nourrissons, 15 mcg/l pour la consommation courante) respectées par le distributeur. Le docteur Bénédicte Le Bihan, de l'ARS, a indiqué que cette substance chimique n'a pas a priori d'influence sur la glande thyroïde de l'homme, mais sur celle des animaux. Des études épidémiologiques pourraient être effectuées pour le vérifier a posteriori.
3. Un phénomène qui ne date pas d'aujourd'hui
Lors de ce même point presse, le préfet a reconnu qu'un premier diagnostic de la présence de ce produit chimique dans les stations de Saint-Médard-en-Jalles avait été effectué en 2010. L'Agence régionale de santé avait été saisie et avait procédé à des analyses qui ont pris du temps, notamment du fait que ce produit n'était pas recherché auparavant. Mais cette pollution avait aussi fait l'objet de débats au conseil municipal de Saint-Médard-en-Jalles, comme l'atteste le conseiller d'opposition Jacques Mangon dans un communiqué. Non seulement à cause du perchlorate d'ammonium mais aussi en raison d'infiltrations d'une station essence.
Plusieurs particuliers ont fait aussi état de phénomènes bizarres, tel Bernard Jarril : « J'ai repêché dans la Jalle des sortes de filaments ressemblant à des pâtes alimentaires qui, une fois séchées, pouvaient brûler », raconte-t-il. Il s'avère également que des doses supérieures aux normes (30 mcg/l) ont été relevées dans ce ruisseau. Antoine Bousseau, le directeur régional de la Lyonnaise, assure cependant que ces chiffres ont été constatés avant traitement.
4. Des conséquences sur les ressources en eau
Si cette pollution semble a priori minime pour la santé, elle aura cependant des conséquences sur l'approvisionnement, puisqu'un quart des ressources en eau de la CUB (Bordeaux et Mérignac sont alimentés par les stations de Saint Médard) est désormais confiné et non exploitable : « Un incident comme celui-là démontre que notre dispositif est vulnérable pour la quantité », a résumé Michel Duvette, directeur de la DDTM. Il a également souligné le « déséquilibre » de l'éocène (nappe profonde) en raison de leur surexploitation.
Le préfet Stefanini a surenchéri en « invitant les collectivités territoriales à accélérer la discussion sur la révision du Sage » (schéma d'aménagement et de gestion des eaux). Les autorités n'ont pas caché leur inquiétude pour l'approvisionnement au mois de septembre, réputé très consommateur. Il faudra aller chercher de l'eau ailleurs.
L'écologiste Gérard Chausset, vice-président de la CUB, s'est dit préoccupé par le coût représenté par cette affaire pour le contribuable et réclame que la facture soit adressée à la SME.
5. Une communication de crise à revoir
Lors de son point presse de mercredi, le vice-président de la CUB chargé de l'eau, Jean-Pierre Turon, a dénoncé la « posture » du groupe EELV, coupable selon lui d'avoir recherché un coup politique. Le fait était pourtant connu depuis longtemps et n'avait pas soulevé d'émotion particulière. Le préfet aurait-il pris aussi rapidement des dispositions réglementaires si les écolos n'avaient pas sollicité les médias ? Pas sûr.
« On a manqué de transparence dans cette affaire, peut-être parce qu'un site militaire était concerné », constate Gérard Chausset, qui a réitéré sa demande d'un examen approfondi de tous les sites de défense de l'agglomération et réclame une accentuation des actions préventives.
Mais la CUB, très discrète depuis le début, devra aussi revoir sa « com ». La question capitale de l'eau mérite plus de maîtrise et supporte mal ce goût du secret qui a semblé prévaloir dans cette histoire de pollution.
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Remarques : Le site pollué de la SME de Saint-Médard-en-Jalles est très loin d’être le seul site pollué de Bordeaux et d’ailleurs… et bien entendu à chaque fois qu’un sol est pollué ce sont les eaux de surface et les eaux souterraines qui sont contaminées, c'est-à-dire l’eau potable de demain…
Vous trouverez des informations complémentaires sur les sites suivants :
En « attaché » :
- Des recommandations sur l’eau potable signée par le docteur Annie-Sasco, Médecin, Directrice de Recherche Inserm, HDR, Epidémiologie pour la Prévention du Cancer, Équipe VIH, Cancer et Santé Globale, U 897, Université Bordeaux Segalen.
Le Comité de Vigilance de Biscarrosse avait reçu le docteur Annie-Sasco en avril 2010 comme conférencière au cinéma Atlantic de Biscarrosse-Plage. ( voir en attaché l’annonce de La Dépêche du Bassin )
- Une analyse sur « LA VULNARIBILITE DE L’EAU POTABLE » réalisée par Sylvia Bercerra et Aurélie Roussary.
Nous avons reçu le 26 avril 2011 à Biscarrosse, Anne Roussary, Sociologue, chercheur post-doctorant au CEMAGREF du Centre de Bordeaux.
Au cours d’un long entretien avec Anne Roussarie, nous avons évoqué tous les problèmes liés à la qualité du milieu marin du Bassin d’Arcachon mais aussi ceux liés au littoral Aquitain.


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