Le sable - Enquête sur une
disparition
Ce soir,
mardi 28 mai à 20h50, 74
min
Un reportage de
Denis Delestrac.
Photo
Arte
De Bombay à la Bretagne
en passant par Dubaï, Tanger ou les Maldives, cette passionnante enquête en
forme de thriller dévoile une urgence planétaire : la menace qui pèse sur le
sable, ressource vitale dont le pillage s'accélère
On le trouve dans le
béton, qui alimente, au rythme de deux tonnes par an et par être humain, un boom
immobilier ininterrompu. Mais aussi dans les puces électroniques, le papier, le
plastique, les peintures, les détergents, les cosmétiques… Ce sable que nous
aimons fouler du pied ou laisser filer entre nos doigts s’est glissé à notre
insu dans tous les interstices de notre quotidien.
L’industrie le consomme
en quantités croissantes, plus encore que le pétrole. Peut-être parce que,
contrairement à l’or noir, cette matière première perçue comme inépuisable est
restée à ce jour pratiquement gratuite. Alors que le sable des déserts est
impropre à la construction, les groupes du bâtiment ont longtemps exploité les
rivières et les carrières. Puis ils se sont tournés vers la mer, provoquant ce
qui est en train de devenir une véritable bombe écologique.
Car le sable joue un
rôle essentiel dans la protection des côtes et l’équilibre des écosystèmes
marins.
Les conséquences de
cette surexploitation apparaissent peu à peu au grand jour. Petit à petit, les
appétits économiques ont grignoté au moins 75 % des plages du monde, et englouti
des îles entières, en Indonésie et aux Maldives, tandis que Singapour ou Dubaï
ne cessaient d’étendre leur territoire en important, parfois frauduleusement, du
sable.
Disparition des
poissons, impact aggravé de l’érosion et des tempêtes, bords de mer devenus
lunaires … :
face aux timides
régulations adoptées pour tenter de limiter le pillage, la "ruée vers le sable"
s’est en réalité accélérée, sous l’égide de grandes entreprises multinationales
et de mafias locales.
****
Sur France
Inter en différé sur la "Tête au Carré" de Mathieu Vidard du
mardi 28 mai 2013 avec le producteur Guillaume Rappeneau ainsi que le
géologue Eric Chaumillon :
Eric Chaumillon
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