Préambule

René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).

Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.


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jeudi 12 septembre 2013

25 juillet 2010 : L'impact des crèmes solaires

-L’IMPACT DES CREMES SOLAIRES SUR LE MILIEU MARIN ET LA SANTE HUMAINE-
Bonjour à tous,
L’Eté est là avec le soleil, les plages et bien entendu pour la majorité d’entre nous les crème solaires….
Sont-elles sans danger ?
Pour le savoir « ENVOYE SPECIAL » du jeudi 22 juillet 2010 nous en dit un peu plus…

Les crèmes solaires en question
Un reportage de Stenka Quillet, Diana Anghel et Matthias Denizo

Chaque année, 15 millions de tubes de crèmes solaires sont vendus en France. Mais ces crèmes solaires sont-elles sans danger ? Des études affirment aujourd’hui que les filtres contenus dans ces crèmes ont des effets nocifs sur la santé et sur l’environnement. Les filtres chimiques, qui protègent contre les UVB et les UVA, joueraient dans l’organisme un rôle comparable à celui des œstrogènes et pourraient entraîner un déséquilibre hormonal. On retrouverait des molécules de ces filtres jusque dans le lait maternel. Ces crèmes présenteraient un autre inconvénient. Elles seraient nocives pour l’environnement. Notamment pour les récifs de corail. 4000 tonnes de résidus de crèmes solaires se déposent chaque année sur des massifs coralliens. Des chercheurs spécialisés en biologie sous-marine ont établi que 10% d’entre eux sont déjà affectés par ces substances. Leur maladie est visible à l’œil nu. Ils blanchissent et meurent. Une catastrophe écologique quand on sait que les coraux sont l’un des écosystèmes majeurs de la planète. Alors que faire ? Certaines marques écologiques ont tenté de réagir en remplaçant les filtres chimiques par des filtres minéraux naturels. Mais ces filtres naturels (dioxyde de titane et oxyde de zinc) font débat, car ils sont suspectés de pénétrer l’épiderme et d’entrer dans la circulation sanguine sans qu’on en connaisse encore réellement les effets. Alors peut-on se protéger du soleil sans affecter notre santé et notre environnement ?
Réponses dans cette enquête surprenante menée auprès des dermatologues, des fabricants et des scientifiques
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Un autre problème non évoqué dans le reportage « Envoyé Spécial » :
LES NANOPARTICULES DANS LES CREMES SOLAIRES
Par Marie-France Corre, Marie-France Corre, elle est ingénieur en design industriel et matériaux & innovations technologiques. Après une expérience en recherche et développement, elle a passé 17 ans à la tête du département Essais de Que Choisir où elle a assuré la coordination des essais de produits pour le journal et l’expertise scientifique pour l’association. Consultante indépendante depuis 2006, elle s’intéresse aux questions de consommation et marketing responsable

Depuis le vent de panique provoqué en mars 2005 par le reportage d’Envoyé Spécial, les consommateurs n'ont toujours pas de quoi être pleinement rassurés quant à l’innocuité des gels douche, crèmes anti-rides et autres crèmes solaires. Après le débat des ingrédients chimiques potentiellement toxiques pour l’homme, les nanoparticules et nanomatériaux sont passés sur le devant de la scène. Fini le temps où la présence de "nanosomes" dans un produit de beauté était un "plus produit" indéniable : on craint désormais le passage de ces minuscules particules dans l’organisme, avec des risques pour la santé si elles venaient à s’accumuler dans les tissus.
Minuscule en effet, un nano-matériau possède au moins une de ses dimensions extérieures inférieure à 100 nanomètres (un nanomètre est égal à un milliardième de mètre, une nano-particule a quant à elle toutes ses dimensions inférieures à 100 nm). Un tel changement d’échelle, modifiant les surfaces d’échange, apporte au matériau "nano" une réactivité chimique bien plus importante que sous sa forme conventionnelle.
En Europe, 3 % des cosmétiques, des dentifrices aux crèmes hydratantes, contiendraient des nanoparticules. Dans les crèmes solaires en particulier, le dioxyde de titane sous forme "nano" donne une consistance agréable, et non un mélange plâtreux et épais qui laisse des traces blanches sur la peau. Côté étiquetage, aucune obligation d’indiquer la présence de nanomatériaux : seul le nom des substances, non leur forme, est indiquée. La directive d'enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques (REACH) ne devrait pas faire évoluer cette situation puisque rien de spécifique n’y est prévu pour les nanoparticules.
Partout dans le monde, les associations s’inquiètent : les cosmétiques contenant des "nano" pourraient passer à travers la peau après leur application. Dès mai 2006, les équipes australiennes et américaines de l’association Les Amis de la Terre, ont publié un rapport sur les nanoparticules dans les cosmétiques [1]. Un site internet dédié aux nanotechnologies a également été crée. Aux Etats-Unis, les tests de crèmes solaires du magazine Consumer Reports ont précisé la présence de filtres "nano". En Grande-Bretagne, le magazine de consommateurs Which? a montré que la majorité des consommateurs ne connaissent pas ces matériaux : 36 % seulement d’entre eux savent qu’il peut y en avoir dans les cosmétiques [2] [3]. En France, le magazine Que Choisir, plus modéré, estimait en 2007 que les "nano" pourraient passer la barrière cutanée en cas de peau lésée ou de mouvement de flexion/extension [4]. Demande commune de ces différentes organisations : un étiquetage spécifique des produits de consommation contenant des "nano".
Parmi les autorités sanitaires, aucune n’a réellement tranché sur la question : l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail réclamait en 2006 de nouvelles études [5] [6] ; aux Etats-Unis, la FDA suggérait la mise au point de méthodes d’évaluation spécifiques et à Bruxelles, le SCCP [7] jugeait peu probable le passage transcutané, sauf dans des cas bien particuliers. Les fabricants, eux, continuent l’utilisation des nano, estimant que les particules ont tendance à s’agréger, ce qui permet de les maintenir au niveau des couches superficielles de la peau.
Alors que les risques pour la santé des nanoparticules ne sont donc ni démontrés, ni démentis, la contamination de l’environnement apparaît plutôt inquiétante. En mars 2009, Cyndee Gruden, Ph.D. et Olga Mileyeva-Biebesheimer, ont présenté une étude sur le dioxyde de titane (TiO2) présent dans les crèmes solaires et certains cosmétiques. Les deux scientifiques ont testé la survie de la bactérie Escherichia coli (E.coli) exposée à des nanoparticules de TiO2, et ont constaté une réduction significative des fonctions biologiques de ces micro-organismes à des doses très faibles (de l’ordre de 10 à 100 µg par litre de TiO2). Leur conclusion : ces particules, présentes dans les eaux traitées dans les stations d’épuration, seraient capables d’endommager les micro-organismes qui jouent un rôle vital dans les éco-systèmes et participent au traitement de l’eau.
Pour le consommateur désireux d’éviter les "nano", la marge de manœuvre est faible : il peut se tourner vers les solaires bio labellisés, les cahiers des charges des labels BDIH, Nature & Progrès, Cosmébio ou Ecocert qui interdisent l’utilisation de nanoparticules. Ou bien choisir un produit solaire contenant uniquement des filtres solaires chimiques, avec les inconvénients que cela comporte
Friends of the earth USA and Australie, Nanomaterials, sunscreens and cosmetics : small ingredients, big risks, May 2006
Étude de Which? effectuée sur 2,091 adultes âgés de plus de 16 ans du 14 au 18 Novembre 2007
Consumers unaware of nano-revolution, Consumer Association, corporate press releases, 20 December 2007
Nanotechnologies, A prendre avec des pincettes, Fabienne Maleysson, Que Choisir, Février 2007
Avis de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail relatif aux effets des nanomatériaux sur la santé de l’homme et sur l’environnement, Saisine Afsset n° 2005/010, Juin 2006
Les nanomatériaux, Avis de l’Afsset, Effets sur la santé de l’homme, et sur l’environnement 1,5 nm, Rapport du groupe d’experts, July 2006
Scientific Committee on Consumer Products, Preliminary opinion on safety of nanomaterials In cosmetic products, June 2007

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