Préambule

René CAPO à été coordinateur du comité de vigilance de Biscarrosse depuis sa création en 2001 jusqu'en 2014 ainsi que du collectif Aquitain contre les rejets en mer (2005-2006).

Il est également l'un des membres fondateurs de l'Association pour la Défense, la Recherche et les Études Marines de la Côte d'Aquitaine (ADREMCA) en 1979.


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mercredi 11 septembre 2013

10 mars 2010 : Visite du Wharf de La Salie (1 mars 2009)

Vous trouverez plus bas un article d’Axel Frank dans le « Sud Ouest Landes » du 09 03 2010 concernant une visite du Wharf de La Salie par des membres du Comité de Vigilance de Biscarrosse


Sud ouest du 09 03 2010 BISCARROSSE.
Le Wharf continue de charrier les inquiétudes
http://memorix.sdv.fr/5/www.sudouest.com/infolocales/divers_articles/landes/cote_landaise/1858576465/Position1/SDV_GSO/default/empty.gif/5566704170306a6f6e76414143675434?

Par fort coefficient de marée, les rejets du Wharf de la Salie se font à moins de 300 mètres du bord de la plage, dans la zone de baignade. (PHOTO A. F.)
« Il faudrait en faire un lieu touristique », ironise René Capo devant le site du Wharf de la Salie, au bord de l'océan, sur la commune de La Teste, à 10 km au nord de Biscarrosse. Depuis les années 1970, cet exutoire du traitement des eaux usées des communes du bassin d'Arcachon et des effluents industriels des papeteries de Facture est devenu sa « bête noire ». Coordonnateur du comité de vigilance - une structure créée en 2001 qui regroupe associations et élus pour protéger la qualité de l'environnement du littoral -, il est venu par gros coefficient de marée, 113 ce lundi 1er mars, avec d'autres membres, mesurer la distance qui sépare du rivage le déversoir, en bout de l'imposante structure métallique de plus de 600 mètres de long.
Et le constat est sans appel. « Les rejets se font à moins de 300 mètres du bord de la plage, dans la zone de baignade (1), souligne René Capo. L'ensablement progressif du site en est responsable, mais ce n'est pas ce qui inquiète le plus les membres du Comité. C'est plutôt la nature et la masse des rejets : « 70 000 m3 d'effluents sont déversés chaque jour. »
Des travaux insuffisants
Des mousses marron et blanches envahissent par intermittence les plages landaises et le Wharf est aussi soupçonné de polluer les parcs ostréicoles du Bassin, car en fonction des mouvements des marées et des vents, les courants charrient les rejets vers le sud ou le nord.
D'importants travaux, réalisés ou en cours, ont été entrepris par le Syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon (Siba) sur le tube plongeur, ainsi que la rénovation des collecteurs. L'amélioration du traitement des stations de La Teste et Biganos avec un système de désinfection des effluents par rayons ultraviolets, comme ceux de l'industriel Smurfit qui dispose de sa propre station de traitement, demeurent insuffisants pour les membres du Comité. Ils ne permettent pas de lever toutes les inquiétudes et soulèvent d'autres problèmes.
En cause, selon René Capo, les limites de la capacité de traitement : « Avec 285 000 équivalents/habitants, on est en deçà de la population estivale estimée au moins à 400 000 personnes. Que se passe-t-il durant cette période ? De plus l'utilisation de polychlorure d'aluminium comme floculant n'est pas pour nous rassurer. » Il demande avec insistance la publication des résultats d'une analyse réalisée en 2008 sur les rejets au Wharf et financée à moitié par le Siba et Smurfit pour la somme de 40 000 euros. « Il y va de la crédibilité du Siba qui ne cesse d'affirmer sa volonté de transparence », poursuit-il.
Envisager sa suppression
« J'ai toujours défendu l'idée que l'on résoudra les problèmes du Wharf si les Girondins sont aussi mobilisés, confie Alain Dudon, maire de Biscarrosse et président du comité de vigilance. Les ostréiculteurs l'étaient et, depuis l'abandon du test de la souris, je suis pessimiste, on va se retrouver seuls. » Si des progrès sont constatés, « il y a encore un niveau d'inquiétude élevé quant à ces rejets et le comité a malheureusement encore de beaux jours devant lui », poursuit-il.
Dans le cadre d'une réflexion élargie sur la migration des populations vers le littoral et le problème posé par les constructions dans des milieux sensibles - à la lumière de la tragédie provoquée par le passage de la tempête Xynthia -, « il y aura des décisions à prendre sur la vie des populations à proximité de l'océan et l'aménagement du littoral, avec des choses à ne plus faire. On y trouverait le Wharf qui dénature un site et, à terme, il faudra envisager de le supprimer. Ce sera long, compliqué et coûtera cher, mais, dans une démarche de protection des sites naturels, cela paraît inévitable », conclut-il.
(1) La baignade comme la pêche à pied et le ramassage des coquillages sont interdits sur le site du Wharf de la Salie.
Créé en 2001, le comité de vigilance est représentatif de ce que l'on appelle « la société civile ». Il regroupe des élus et des associations de commerçants, propriétaires de Biscarrosse-Plage, celles liées aux activités halieutiques et des professionnels de la mer ou de surfeurs. Une cohésion renforcée lors de l'épisode de la pollution des plages suite à la marée noire du « Prestige » en 2002.
Ses actions sont de dénoncer et de porter à la connaissance du public les agressions que subit le littoral, mettant en cause la santé publique, la fragilité du milieu marin et sa biodiversité, mais également l'image touristique de la région. Ses principales revendications quant à l'impact des effluents déversés par le Wharf de la Salie sur le milieu sont : la diffusion publique des analyses réalisée par la Siba et Smurfit en 2008 ; l'organisation d'une réunion de la commission locale d'information et de surveillance pour le Wharf et la qualité des eaux du bassin d'Arcachon, mise en place par le préfet d'Aquitaine en 2008 à sa demande et à celle du Collectif aquitain contre les rejets en mer ; la réalisation d'une étude scientifique sur l'origine organique et chimique des mousses marron et blanches, récurrentes sur les plages.
Auteur : Axel Frank

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