Compte rendu de la
conférence
« En finir avec les
rejets polluants en Mer »
du 24 avril 2010 au
cinéma Atlantic de Biscarrosse-Plage
Sur la photo :
Docteur Annie Sasco, Hervé Delrieu
FGL, Alain Dudon, maire de Biscarrosse, Docteur Philippe
Garrigues
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Le docteur Philippe
Garrigues propose en (P.J ) un diaporama de présentation de sa
conférence.
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Mme Françoise
Lafaye chargée de mission dans le cadre du « Programme de Recherche OSQUAR » a
réalisé un enregistrement sonore de la conférence que vous pouvez écouter dans
son intégralité sur le site :
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Egalement sur
FGL des informations et
commentaires : http://www.frequencegrandslacs.fr/actualites.php
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Un article du Sud
Ouest Landes du 28 avril 2010 (en P.J)
par Axel Franck
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Poubelle
marine
Le Comité de
vigilance a organisé une conférence sur les rejets polluants en
mer
Le wharf de la
Salie déverse dans l'océan de 60 à 70 000 mètres cubes par jour d'effluents
traités du bassin d'Arcachon, à quelques kilomètres de Biscarrosse. photo a. f.
«C'est une belle
journée, mais on va se préoccuper un peu de l'environnement et de l'océan avant
d'en profiter », a ironisé Alain Dudon, en préambule à la conférence organisée
par le Comité de vigilance à Biscarrosse le 24 avril. Fil conducteur : les
rejets polluants en mer. Le conseiller général et maire de la ville est aussi le
président de ce comité, qui rassemble élus et associations et entend préserver
la qualité des eaux de baignade et le milieu marin. Depuis 2003 et l'épisode
douloureux du naufrage du « Prestige », il mène des actions pour sensibiliser le
public et alerter les décideurs.
« C'est important
d'ouvrir un débat, a poursuivi Alain Dudon. Sur la qualité de l'eau, comme à
Biscarrosse où les rejets en mer de 60 à 70 000 mètres cubes par jour
d'effluents traités du bassin d'Arcachon, au wharf de la Salie, posent question.
Si l'on dispose de mesures bactériologiques précises, on attend des résultats
sur les composants chimiques. »
« Elles n'épurent
pas tout »
Ces inquiétudes
sont confortées par les propos de Philippe Garrigues, directeur de recherche au
CNRS à l'Institut des sciences moléculaires. « Beaucoup de produits chimiques
passent à travers les processus de dégradation des stations d'épuration, elles
n'épurent pas tout ». Il fait ici référence aux résultats du programme Amperes,
lancé en 2006 par Suez Environnement et le Cemagref. La pollution chimique
transite aussi par les bassins versants et finit en milieu marin avec des
composés toxiques venant de l'industrie, l'agriculture, mais aussi d'origine
domestique. À cela, on peut ajouter une pollution d'origine biologique,
eutrophisation, algues toxiques, avant d'aborder celles accidentelles des marées
noires - le « Prestige » ou l'« Erika » sur nos côtes - et les dégazages
sauvages. Tout aussi préoccupants, les macrodéchets que l'on retrouve entre la
surface de l'océan et 200 mètres de profondeur. « Un problème environnemental
majeur », selon Philippe Garrigues. Une étude anglaise de la Marine Conservation
Society les estime à 50 millions de tonnes dans le golfe de Gascogne constitués
de 60 à 85 % par des plastiques.
Ces déchets que
l'on retrouve sur le littoral sont de provenances diverses : 20 % de pertes ou
rejets directs en mer et 80 % des bassins versants
continentaux.
Un rôle majeur à
jouer
Face à cette
situation, des mesures existent déjà comme l'interdiction des pétroliers à
simple coque depuis 2005, la création d'une Agence européenne de la sécurité
maritime, la convention Marpol ou les objectifs fixés par le Grenelle de la mer.
Une directive-cadre en Europe concerne toutes les activités terrestres
susceptibles de polluer la mer et la directive Reach permettra de mieux réguler
la production des substances chimiques. Des avancées, « mais il n'est pas
toujours facile de faire bouger les décideurs », a confié Philippe
Garrigues.
Dans ce combat pour
l'environnement, « les politiques ont un rôle majeur à jouer et il n'est pas lié
à une couleur particulière », a expliqué Annie Sasco, cancérologue à l'Inserm,
venue présenter les résultats de ses recherches sur le lien entre cancer et
environnement, avant de s'envoler pour le Canada. Elle y sera entendue à la
Chambre des communes qui s'apprête à légiférer sur le secteur « du sans-fil ».
Un sujet encore « tabou » il y a quelques années.
Le Comité de
vigilance de Biscarrosse a monté une exposition de photos et d'articles de
journaux, à la galerie Pombal, qui retrace ses actions en faveur de la qualité
du milieu marin, intitulée « Plaidoyer pour un océan propre ». À voir jusqu'au
vendredi 30 avril de 10 heures à 12 heures et de 15 heures à 19
heures.
Nota : Le docteur Annie Sasco, précise qu’ elle n’est pas cancérologue mais Docteur en médecine, Docteur es Sciences Directrice de l’Equipe d’Epidémiologie pour la Prévention du Cancer à l’ INSERM, Université Victor Segalen Bordeaux 2
Nota : Le docteur Annie Sasco, précise qu’ elle n’est pas cancérologue mais Docteur en médecine, Docteur es Sciences Directrice de l’Equipe d’Epidémiologie pour la Prévention du Cancer à l’ INSERM, Université Victor Segalen Bordeaux 2
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