Faisant écho à l’Info Comité
de Vigilance – Collectif Aquitain du 28 juillet 2010 « LES PRODUITS CHIMIQUES
VERITABLE DANGER POUR NOTRE PLANETE ? », vous trouverez ci-dessous une étude publiée hier (1)par le service de l’observatoire des statistiques du
commissariat général au développement durable sur les pesticide dans les milieux
aquatiques. Cette étude crédite les
reportages diffusés sur ARTE et plus particulièrement sur France 5. Les données
proviennent des services de l’État, des établissements publics et de certaines
collectivités locales, sous la responsabilité des agences de
l’Eau.
Source de l’Info :
Le 29 juillet 2010 par Célia Fontaine
Sites & Sols, Eau, Pollution des eaux, Sites et sols naturels
Les
eaux françaises saturées en pesticides
Le service de l’observatoire des statistiques du commissariat général au développement durable a publié, le 29 juillet, une étude sur les pesticides dans les milieux aquatiques. Il dresse un état de la contamination des cours d’eau et des eaux souterraines par les pesticides en 2007, en France métropolitaine. Les données proviennent des services de l’État, des établissements publics et de certaines collectivités locales, sous la responsabilité des agences de l’Eau.
Le service de l’observatoire des statistiques du commissariat général au développement durable a publié, le 29 juillet, une étude sur les pesticides dans les milieux aquatiques. Il dresse un état de la contamination des cours d’eau et des eaux souterraines par les pesticides en 2007, en France métropolitaine. Les données proviennent des services de l’État, des établissements publics et de certaines collectivités locales, sous la responsabilité des agences de l’Eau.
Le
document révèle qu’en 2007, les pesticides étaient présents dans 91 % des points
suivis dans les cours d’eau et dans 59 % des points en eaux souterraines. Si les
teneurs mesurées sont parfois faibles, elles traduisent très clairement une
dispersion quasi-généralisée des pesticides dans les milieux
aquatiques.
Il
apparaît que le niveau de contamination est plus important dans les rivières (où
la concentration totale en pesticides est supérieure à 0,5 μg/l sur 18 % des
points de mesure) que dans les eaux souterraines (3,8 %). Les régions les plus
touchées restent les zones de grande culture céréalière et viticoles. Les
substances les plus fréquemment rencontrées sont des
herbicides.
Les
normes de qualité environnementales (NQE)[1]
définies à ce jour ne sont pas respectées sur 11 % des points en cours d’eau et
sur 18 % des points en eaux souterraines. « Deux tiers des quinze substances
les plus rencontrées dans les cours d’eau – toutes des herbicides – ne sont pas,
à ce jour, couvertes par une norme », rappelle l’étude. C’est le cas
notamment du glyphosate et de son métabolite l’AmPA[2]
qui sont respectivement les troisième et première substances les plus
fréquemment quantifiées dans les rivières. Il peut y avoir des spécificités
locales. Par exemple, 40 % des points de mesure situés dans la région
Île-de-France ne respectent pas les normes à cause du diuron, qui est depuis
2008 interdit à la vente et moyennement soluble dans
l’eau.
Dans
le cas des eaux souterraines, près de 18 % des points suivis ne respectent pas
les normes de qualité, dont près de 4 % au titre de la concentration totale en
pesticides. L’ensemble du territoire métropolitain est concerné (sauf quelques
zones en Bretagne, Massif central, Pyrénées, Alpes et Corse). L’essentiel de ces
dépassements de normes est dû à l’atrazine déséthyl, principal métabolite de
l’atrazine et dans une moindre mesure de l’atrazine elle-même, pourtant
interdite d’usage depuis octobre 2003. « Sur les quinze pesticides les plus
quantifiés en 2007, sept sont des métabolites et cinq sont interdits d’usage en
2007 », précise le rapport.
Les
autres molécules frappées d’interdiction (comme le lindane, pesticide qui était
utilisé en agriculture et dans les produits pharmaceutiques pour le traitement
de la gale et l’élimination des poux) sont en baisse sensible, mais elles ne
disparaissent pas totalement des milieux aquatiques. Cela peut s’expliquer par
le fait que les produits restent longtemps dans les nappes dont les eaux ne sont
renouvelées qu’au bout de plusieurs voire plusieurs dizaines
années.
[1] NQE
fixées par les autorités européennes ou nationales afin de prendre en compte les
pesticides dans l’évaluation de l’état des eaux au regard de la directive cadre
sur l’eau 2000/60/CE
[2] Il
s’agit du principal produit de dégradation du glyphosate, qui serait plus
dangereux pour l’environnement que la molécule-mère
*************
(1)
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« ETUDE » pour accéder au document : Études & documents Les pesticides dans les milieux
aquatiques Données 2007
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