PAYS
BASQUE
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« Cri d'alerte à la pollution chimique
dans les eaux de baignade »
Bonjour
à tous,
Vous
trouverez ci-dessous dans l’article d’Emmanuel Planes du Sud Ouest Pays Basque
daté du 31 12 2010, la réaction de professionnels de la santé, lucides et
prévoyants qui appellent à la prise de conscience des autorités responsables en
rappelant que la pollution des eaux de baignade n’est pas que bactériologique
mais quelle peut être aussi chimique. (voir l’article en P.J
)
« Le
Journal du Pays Basque » du 14 12 2010 évoque également cette initiative
citoyenne des docteurs Peres, Roldan-Tastet et Henandorena. (voir en P.J
)
Bien
entendu leurs préoccupations rejoignent celles du Comité de Vigilance et du
Collectif Aquitain concernant les rejets en mer des effluents urbains et
industriels du Wharf de La Salie.
SUD OUEST PAYS
BASQUE DU 31 12 2010
Par Emmanuel
Planes
Pays basque : cri d'alerte à la pollution chimique dans les eaux de baignade |
Analyses à l'appui, des professionnels
de santé sont inquiets de la présence de produits chimiques dans les eaux de
baignade.
Les normes de
baignade ne tiendraient pas compte de la pollution
chimique.
PHOTO
JEAN-DANIEL CHOPIN
La Coordination
santé environnement du Pays basque, créée il y a deux ans, a pour but de
promouvoir une médecine moderne, différente de celle de Pasteur. Une médecine
rendue nécessaire par l'évolution du cadre de vie, par l'apparition d'un nouveau
type d'épidémies.
« Autrefois,
explique Sylvie Peres, médecin dermatologue, membre de la coordination, on était
en présence de malades qu'on pouvait comparer à des témoins. Aujourd'hui, nous
sommes confrontés à des tas de pollutions de l'environnement. Tout le monde est
contaminé et on ne peut plus faire de comparaisons. Tout notre système
d'épidémiologie est pris en défaut. »
Les
professionnels de santé appartenant à cette coordination sont tous des amoureux
de la mer, et plusieurs pratiquent assidûment le surf. Conscients que la mer
était, elle aussi, malade, ils ont voulu établir un diagnostic en procédant,
tout naturellement, à des analyses. Pour cela, ils ont d'abord prélevé de l'eau
: deux litres dans l'Adour, en amont de Bayonne, et deux litres sur une plage de
la Côte Basque.
Pesticides,
phtalates
Les
prélèvements ont été envoyés à un laboratoire toulonnais, réputé pour être «
indépendant des pouvoirs publics ». Celui-ci a procédé à une technique appelée
spectrométrie qui détecte la présence de toutes les molécules anormalement
présentes dans l'eau.
Les résultats
sont plutôt inquiétants. L'eau analysée contenait, en effet, beaucoup de dérivés
pétroliers, notamment de l'huile de moteur, des détergents et des émulsifiants,
des métaux lourds, des hydrocarbures, des pesticides, liés à la pratique de
l'agriculture intensive, et surtout des phtalates.
Produits
chimiques présents dans le plastique, les cosmétiques, les boîtes de conserve,
les phtalates peuvent être dangereux pour la santé. Ils sont notamment accusés
d'avoir des effets néfastes sur la fertilité. « Les phtalates, tels le
bisphénol, c'est le grand problème de santé publique actuelle », estime Sylvie
Peres qui rend même ce type de molécules responsable de la multiplication des
cancers du sein ou de la prostate.
« C'est la
réunion de toutes ces petites molécules qu'on accumule au quotidien qui permet
d'expliquer ces épidémies modernes », résume le médecin
dermatologue.
Sylvie Peres ne
nie pas le bien-fondé des mesures prises, l'été, par les municipalités, pour
interdire la baignade quand l'eau de mer se révèle polluée, mais elles ne
peuvent, selon elle, suffire. « Les normes de baignade sont établies en fonction
de ce que peut faire une station d'épuration qui est là pour enlever les
bactéries d'origine fécale. Tout le monde se polarise sur la bactériologie, mais
la pollution chimique n'est pas répertoriée, et elle est beaucoup plus
dangereuse. »
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